10 Septembre 2021

À propos de l’Eucharistie

Saint Cyrille de Jérusalem (aux environs de 350) écrit: « Instruit de ces vérités, et bien assuré que ce qui te paraît du pain n’est pas du pain quoiqu’il en semble au goût, mais le corps du Christ, et que ce qui paraît du vin n’est pas du vin, malgré la protestation du goût, mais le sang du Christ, sachant aussi ce que David... Lisez l'article

9 Mars 2021

Les liturgies en ligne : bouée de sauvetage ou bien docétisme liturgique ?

I.  En Autriche nous en sommes au troisième confinement, qui se prolongera – pour l’instant – jusqu’au 8 février. Pendant tout ce temps les églises ne peuvent et ne pourront célébrer des offices publics qu’avec des groupes restreints, de 10 personnes au maximum, y compris les prêtes, à huis clos. Après la fin des offices, les fidèles qui tiennent à la présence physique et immédiate à l’église peuvent venir prier, allumer une bougie, se confesser et communier en dehors du cadre liturgique. Étant par son essence une œuvre publique et « Sacrement de l’assemblée » (comme le disait le père Schmemann), la Liturgie célébrée ainsi – mais aussi les solutions de sauvetage qui essaient d’améliorer cette situation – engendre de grands problèmes identitaires. C’est l’un de ces problèmes que je voudrais aborder ici. 

Je ne commenterai pas les restrictions – d’ailleurs différentes d’un pays à l’autre – imposées (ou proposées) par les autorités aux églises et aux cultes religieux. Il y a une série de questions de principe, voire même juridiques, mais aussi beaucoup d’éléments d’ordre pratique. Je vais simplement regarder la... Lisez l'article

5 Juillet 2017

Quand la lumière nous visite

J'entrai donc à l'endroit où j'avais l'habitude de prier et je commençai Agios o Theos (« Saint Dieu »), quand, au souvenir des paroles du saint, soudainement j'éclatai en larmes et en transports d'amour divin, au point que je ne serais pas capable de représenter par des mots la joie et le plaisir que j'eus à ce moment. Aussi, sur-le-champ, tombant prosterné à terre, je vis, et voici une grande lumière brillant intellectuellement sur moi et attirant en même temps à elle mon intelligence tout entière et mon âme, au point que l'inattendu de la merveille me frappa de stupeur et que je fus comme en extase ; et ce n'est pas tout, j'oubliai le lieu où je me trouvais, qui j'étais et à quel endroit, me contentant de crier : Kyrie eleison – comme, en reprenant connaissance, je me surpris à le répéter. Mais qui était celui qui parlait, Père, ou qui faisait mouvoir ma langue, je ne sais – Dieu le sait.

Oui, si ce fut dans mon corps, si ce fut hors de mon corps que je m'entretins avec cette lumière, la lumière elle-même le sait, elle qui avait dissipé tout ce qu'il y avait de brume en mon âme et tout sentiment terrestre, chassé loin de moi toute matière épaisse et cette pesanteur du corps qui avait produit en mes membres lassitude et engourdissement. Car,... Lisez l'article

4 Avril 2017

Ayant vu la Résurrection du Christ

Le Christ notre Dieu, après avoir été suspendu à la Croix et avoir cloué sur elle le péché du monde, après avoir goûté la mort, descendit au plus profond des enfers. De même, donc, qu’en remontant des enfers Il rentra dans Son corps immaculé, – dont d’ailleurs en descendant là-bas Il ne s’était nullement séparé –, et aussitôt ressuscita d’entre les morts avant de monter aux Cieux avec grande gloire et puissance, de même, maintenant encore, quand nous sortons du monde et, par l’assimilation aux souffrances du Seigneur, entrons dans le tombeau du repentir et de l’humilité, c’est Lui-même qui descend des Cieux et entre, comme dans une sépulture, dans notre corps, c’est Lui qui s’unit à notre âme et, de morte qu’elle était incontestablement, la fait ressusciter, rendant celui qui est ainsi ressuscité avec le Christ capable désormais de voir la gloire de Sa mystique Résurrection. […]

Comment donc l’Esprit Saint nous pousse-t-Il à dire actuellement : Ayant vu la Résurrection du Christ, comme si nous l’avions vue, elle que nous n’avons sûrement pas vue, puisque le Christ est ressuscité une seule fois, il y a mille ans, et que, même alors, personne ne L’a vu ressusciter ? Serait-ce donc que la divine Écriture veut nous faire... Lisez l'article

17 Octobre 2016

Conclusion des béatitudes

La Béatitude, c’est Dieu Lui-même. Le bien que cherche l’homme, le trésor et la perle fine de l’Évangile, le bonheur perdu et introuvable a un Visage qui se dresse au sommet de l’échelle. Au sommet de la montagne, « nous rencontrerons Celui qui guérit toute maladie et toute infirmité, qui a pris sur Lui nos faiblesses, qui s’est chargé de nos souffrances » (Is. 53, 4).

Pour partir à la rencontre du Seigneur, pour gravir la montagne, il nous faut prendre la voie qui descend, celle de l’humilité. Ce n’est que l’un des paradoxes de la vie chrétienne. Comme le Seigneur est Lui-même la Voie, nous risquons fort, comme les pèlerins sur la route d’Emmaüs, de L’avoir comme compagnon de route. C’est Lui qui peu à... Lisez l'article

10 Septembre 2016

Huitième Béatitude

Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux. Bienheureux êtes-vous lorsqu’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Soyez dans la joie et dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les Cieux ; c’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

Nous arrivons au sommet de notre ascension, « la bonne ascension », comme le fait remarquer saint Grégoire de Nysse. Il convient de rappeler tout d’abord la symbolique du chiffre « 8 » : dans le judaïsme, « la purification et la circoncision se pratiquent toutes deux le 8è jour : la purification indique le retour de l’homme... Lisez l'article

16 Juillet 2016

Septième Béatitude : Bienheureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu.(2)

Si nous désirons œuvrer à la paix, nous devons pour cela œuvrer à deux niveaux : en nous-mêmes et autour de nous. Nombre de Pères nous préviennent : que nous sert-il d’œuvrer pour la paix autour de nous, de pacifier les autres, si nous portons en nous-mêmes la guerre causée par les passions et la souillure du péché ? Comment pouvons-nous offrir aux autres ce que nous ne possédons pas en nous-mêmes ?

Mais quelle est cette paix et d’où vient-elle ? Car il y a des cas où le désaccord est préférable à la paix, où la paix est méprisable, nous dit encore saint Jean de Kronstadt, citant le roi David : « Mes pieds ont presque chancelé, mes pas ont failli glisser ; parce que j’ai envié les impies, en voyant la paix des... Lisez l'article

15 Juin 2016

Septième Béatitude : Bienheureux ceux qui font œuvre de paix: ils seront appelés fils de Dieu

Saint Grégoire de Nysse nous dit que ce qui se présente maintenant à notre commentaire est vraiment « l’inaccessible » et le « saint des Saints ». Car si « voir Dieu » est un bien qui ne peut être surpassé, devenir « fils de Dieu » est absolument au-dessus de toute félicité1.

Et saint Grégoire de Nysse s’interroge : « Qu’est-ce que l’homme, comparé à la nature divine ? Selon Abraham, poussière et cendre (Gn 18, 27). Selon Isaïe, toute chair est une herbe (Is. 40, 6). Selon David, même pas une herbe, mais comme l’herbe (Ps. 36, 2 : toute chair est comme l’herbe) ; selon... Lisez l'article

9 Mai 2016

Sixième Béatitude : Bienheureux les cœurs purs : ils verront Dieu (2)

Il reste la question de « comment purifier le cœur ». C’est en fait le but de toute la tradition ascétique de l’Église, de tout ce qu’on appelle parfois la « culture du cœur » dans la tradition orthodoxe, le cœur étant, bien plus qu’un muscle particulier, bien plus que le siège des affects (émotions, sentiments), le centre spirituel de l’homme.

Pour comprendre de quoi il s’agit, écoutons encore saint Grégoire de Nysse : « Le Seigneur distingue deux sortes de péché : celui qui paraît dans les actes et celui qui naît dans l’esprit. Dans l’ancienne loi le Seigneur châtiait l’iniquité qui se manifestait dans les actes, et aujourd’hui où il s’attaque... Lisez l'article

15 Avril 2016

Sixième Béatitude : Bienheureux les cœurs purs : ils verront Dieu (1)

Saint Grégoire de Nysse avoue être saisi de vertige devant cette parole du Seigneur. Il la compare à un éperon rocheux qui dresse sa paroi lisse et abrupte au-dessus des flots. Rien n’accroche le regard.

Si cette parole a fait un tel effet à saint Grégoire de Nysse, je pense qu’il est de notre intérêt de la considérer avec crainte et respect : jusque là nous cheminions dans la montagne sur des sentiers escarpés, maintenant nous attaquons, je crois, les hauts sommets. Saint Grégoire met tout de suite le doigt sur un paradoxe : dans cette... Lisez l'article

12 Mars 2016

Cinquième Béatitude : Bienheureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.

Saint Grégoire de Nysse entrevoit « une analogie entre la vision de Jacob, quand il vit en songe une échelle qui allait de la terre jusqu’aux hauteurs du ciel, avec Dieu à son sommet, et l’enseignement des Béatitudes, qui nous élève par degrés vers une vérité plus haute. (..) La progression des Béatitudes, les unes par rapport aux autres, nous prépare à nous approcher de Dieu, le Bienheureux par excellence, fondement de toute béatitude.

Comme nous approchons de la sagesse par ce qui est sage, de la pureté par ce qui est pur, nous nous unissons au Bienheureux par la voie des béatitudes. Or la béatitude appartient véritablement en propre à Dieu. Voilà pourquoi Jacob a dit que Dieu se dresse en quelque sorte au sommet de l’échelle. La participation aux béatitudes n’est donc rien... Lisez l'article

13 Janvier 2016

Quatrième Béatitude : Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés.

Quelles sont cette faim et cette soif dont il est promis qu’elles seront rassasiées ? Quelle est cette justice dont nous devons avoir faim et soif ?

Nous connaissons tous la faim et la soif du corps. Nous savons tous aussi que lorsque nous avons faim ou soif, nous ne pensons guère à autre chose qu’à satisfaire ces besoins vitaux. Nous savons aussi que ce sont en quelque sorte des signaux de bonne santé, qui disparaissent dans les maladies graves. Nous savons enfin que nous pouvons dérégler le bon fonctionnement de notre... Lisez l'article

12 Décembre 2015

Troisième Béatitude : Bienheureux ceux qui pleurent: ils seront consolés.

Saint Grégoire de Nysse nous affirme que « nous avons déjà franchi quelques cols, mais le Verbe de Dieu nous montre une autre hauteur que nous pouvons atteindre en écartant tout obstacle et en secouant les chaînes du péché »1.

Rappelons d’entrée de jeu, afin justement de rester dans les hauteurs où nous sommes déjà parvenus, qu’on appelle l’Esprit Saint le « Consolateur ». Ainsi, ceux qui pleurent seront consolés par l’Esprit Saint ! De quelles sortes de larmes s’agit-il donc, qui peuvent attirer ainsi la troisième Personne de la Sainte... Lisez l'article

12 Novembre 2015

Situation de la catéchèse

Information, connaissance, expérience, conscience, présence. Cette séquence semble idéale, qui mène d’une saine et judicieuse information à l’approfondissement par une connaissance intériorisée, valorisée par les confirmations de l’expérience, débouchant sur une transformation de la conscience où, dans l’intime de l’intériorité, se donne peu à peu à reconnaître, à vivre et à célébrer la poésie de la présence à soi de l’Esprit divin, que la prière appelle alors constamment et dont elle vient soutenir l’évidence. Cette vision idyllique, qu’épouse généralement les projets pédagogiques de catéchèse conçus par des hommes de foi, engagés dans l’Église, clercs ou laïcs, est-elle, aujourd’hui, encore de mise ? Et, si oui, de quelle manière ?

État des lieux D'un point de vue abstrait et intellectuel a priori, dans le domaine religieux, comme en tout et pour tout, tout commence, ou devrait théoriquement commencer, par l’information. Mais, en réalité dans le domaine de la croyance et de la confiance comme dans tout ce qui est existentiel, l’information est toujours précédée par un ensemble... Lisez l'article

5 Novembre 2015

Deuxième Béatitude : Bienheureux les doux : ils auront la terre en partage

Cette béatitude semble faire écho au psaume 36, qui ne cesse de parler de la récompense du doux, du juste : « Mets ton espérance dans le Seigneur et agis avec bonté ; habite la terre, et tu seras nourri de ses richesses. (…) mais les doux auront la terre en héritage, et ils goûteront avec délices une immense paix. (…) Attends le Seigneur et veille à suivre sa voie ; Il t’élèvera jusqu’à posséder la terre en héritage » [versets 3, 11, 34 du Ps. 36 selon les Septante, trad. Père Placide (Deseille)].

D’abord, quelle est cette terre dont nous parle le Seigneur ? C’est la terre d’Israël, celle qui déjà a été promise à Abraham dans la Genèse : « Oui, tout le pays que tu vois, je te le donne ainsi qu’à ta descendance, pour toujours » (Gn. 13, 15). La promesse est renouvelée à Moïse :... Lisez l'article

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