Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Àl’occasion de l’anniversaire des 25 ans de service épiscopal de Son Éminence Joseph, la rédaction de la Revue Apostolia m’a prié d’écrire quelques mots sur l’évêque comme pasteur des prêtres, des moines et des fidèles de son éparchie.
Nous vivons dans une époque de dissipation dans les choses extérieures, de l’émiettement de la vie et de l’éloignement de soi-même parce que l’homme moderne ignore son propre cœur, où se concentre toute l’humanité et dont dépendent l’équilibre de l’âme et la paix intérieure. Nous constatons avec douleur... Lisez l'article
Lorsqu’arrive chaque année la fête de la Nativité du Seigneur, tout notre être est orienté vers Celui qui vient dans la crèche de Bethléem nous découvrir encore et encore l’amour infini du Père Céleste, du Dieu glorifié dans la Trinité au nom duquel et par l’amour duquel Il vient dans le monde pour nous sauver. La Nativité du Christ, soulignait un père contemporain, est pour Lui non point le début de la vie mais le début de la mort. Il assume tout ce qui relève de notre nature et le premier jour de sa vie sur terre est aussi le premier jour de son ascension sur la Croix. C’est le fruit, le chemin et l’empreinte de son amour pour nous.
Durant le carême de la Nativité, nous mettons tout en œuvre pour nous préparer à la fête, nous jeûnons, prions, nous renonçons au vieil homme – l’homme pécheur – par la confession, afin de recevoir le Christ en nous ; et ces œuvres sont agréables à Dieu. En effet, lorsque nous parvenons à renoncer... Lisez l'article
Le Saint Synode de l’Église Orthodoxe Roumaine nous propose de méditer cette année en particulier sur l’importance de la prière dans la vie de l’Église et du chrétien, une thématique d’une permanente actualité, parce que de la qualité de la prière dépend notre progrès spirituel. Personne ne peut connaître Dieu et ne peut avoir une relation intime avec lui s’il ne prie pas. Seule la prière nous unit à Dieu, qui se cache dans le cœur de l’homme et dans la profondeur de toutes les existences. Celui qui réussit à entrer dans son cœur fait l’expérience de Dieu comme amour humble et rempli de miséricorde pour toute la création. Petit à petit, le cœur de l’homme qui prie s’embrase de l’amour de Dieu et embrasse tous les hommes et toute la création. C’est ainsi que se rétablit en nous l’unité ontologique primordiale, recréée dans la nature humaine du Christ Sauveur, « Adam total », « Homme universel », qui a récapitulé en Lui toute l’humanité et toute la création.
La spiritualité orthodoxe est par excellence une spiritualité mystique, une spiritualité du cœur, car le cœur est le centre de toutes les puissances (énergies) physiques et psychiques qui traversent l’être de l’homme. L’esprit ou la pensée est aussi une énergie du cœur. De même, c’est dans le cœur que siège la... Lisez l'article
La divine Liturgie, dans le cadre de laquelle on officie l’Eucharistie ou le mystère du Corps et du Sang du Seigneur, est l’office le plus important de l’Église. L’assemblée des fidèles en prière, à l’église, pour l’office eucharistique et la communion avec les Saints Sacrements, se transforme dans l’Église du Christ, dont l’Apôtre Paul dit qu’elle est le « corps du Christ » (Colossiens 1, 18). C’est ainsi que les fidèles deviennent mystiquement des membres du Corps du Seigneur, de cet immense organisme qu’est l’Église, et membres les uns des autres (cf. 1 Corinthiens 12, 27 ; ils deviennent tous un avec le Christ et les uns avec les autres (cf. 1 Corinthiens 10, 17). Quel grand mystère que celui-ci ! Seul le Christ eucharistique unit et relie vraiment les hommes ! Sans l’Eucharistie, il n’y a pas d’Église. Tous les groupements qui n’ont pas d’Eucharistie ne sont pas et ne peuvent pas être l’Église du Christ. Nous devons la plus complète explication de la Liturgie à un fidèle laïc : Saint Nicolas Cabasilas, qui a vécu au 14e siècle.
Les pères anciens disaient que, dans les temps derniers, Dieu va sauver les hommes à travers les afflictions qui s’abattront sur eux à cause de la multiplication des péchés. Il semble qu’aujourd’hui nous sommes en train de vivre ces temps. En effet, seules les afflictions amènent la plupart des gens à chercher l’Église, à participer... Lisez l'article
« Disons frères même à ceux qui nous haïssent. Pardonnons tout à cause de la Résurrection…» (Canon de la Résurrection) Le Christ est ressuscité ! Nous rendons grâce au bon Dieu et nous Le remercions de nous avoir permis d’arriver dans la paix et en bonne santé à la plus grande festivité de la chrétienté, la Résurrection du Seigneur. Nous Le remercions également parce que cette année, à la différence de l’année dernière, nous pouvons fêter la Résurrection dans nos églises dans le respect des règles sanitaires qui nous sont imposées. Dans ces conditions, dans beaucoup de nos paroisses, l’office de la Résurrection se fait plus tôt que d’habitude, et même de manière répétée, à des heures différentes, pour qu’un plus grand nombre de fidèles puissent y participer.
Pourtant, pour communier aux dons de la Résurrection, il est important de garder le silence et de concentrer notre attention sur l’office qui a lieu dans l’église ou à l’extérieur. Un office ou une prière qui n’atteint pas notre cœur par manque d’attention n’est pas profitable à notre âme. Le Pain béni que l’on... Lisez l'article
Cette exhortation à la prière revient tout le temps dans les ecténies des offices de l’Église, dans le cadre desquels nous prions : « pour la paix d’en haut et le salut de nos âmes », « pour la stabilité des saintes Églises de Dieu et pour l’union de tous », « pour des saisons clémentes et pour l’abondance des fruits de la terre », « pour ceux qui voyagent, pour les malades, pour ceux qui peinent et pour leur salut... », « pour être délivrés de toute affliction, péril et nécessité... » etc.
La prière de l’Église est une prière universelle, cosmique. L’Église prie non seulement pour les besoins quotidiens de chacun de ses membres, mais aussi pour le monde entier et toute la création de Dieu, car personne ne peut s’isoler de ses semblables et de la nature environnante. La prière de l’Église a une force tout à fait... Lisez l'article
(Fragment de la lettre pastorale de la fête de la Nativité du Seigneur, 2020) Les paroles Ne craignez pas… adressées par l’ange du Seigneur aux bergers de Bethléem, tout comme l’exhortation du Sauveur : Veillez et priez… résonnent aussi dans nos cœurs aujourd’hui, lorsque nous célébrons la Nativité du Seigneur dans un temps de grandes épreuves pour le monde. Aucun d’entre nous n’a déjà vécu de tels temps, qui nous menacent de la maladie et de la mort, à chaque pas. C’est pourquoi à présent, plus que jamais, nous avons besoin de la prière, d’être aidés et encouragés. Mais nous sommes conscients que personne ne peut nous aider et encourager dans le combat contre la maladie et les épreuves de la vie sauf Dieu Qui œuvre de façon directe dans le cœur de chaque homme, mais aussi par les hommes dans les cœurs de qui Il met la compassion pour leurs semblables.
Le cœur est le lieu de Dieu. Les Saintes Écritures nous disent que Dieu est Esprit (Jean 4, 24) et qu’Il est partout présent : au ciel, sur la terre et dans toute Sa création, mais surtout dans le cœur de l’homme. C’est pourquoi Dieu demande notre cœur : Mon fils, donne-Moi ton cœur (Proverbes 23, 26). Dans le cœur de chaque homme, Dieu Se cache de... Lisez l'article
Le père archimandrite Sophrony Sacharov (1897 – 1993) a été l’un des plus grands pères spirituels de l’Église Orthodoxe du 20è siècle. Les pères spirituels, pour nous les orthodoxes, ce sont nos Pères dans l’âme qui nous conseillent dans l’Esprit Saint sur la voie du salut. D’origine russe, le Père Sophrony a vécu pendant plusieurs années sur la Sainte Montagne de l’Athos, aux côtés de Saint Silouane du Mont Athos († 1938), et à partir de 1950 en France, où il a fondé une communauté monastique avec laquelle il s’est ensuite installé en 1957 en Grande Bretagne, dans l’Essex. C’est là qu’il s’est endormi dans le Seigneur en 1993. En 2019, il a été canonisé. Le Monastère Saint Jean Baptiste de l’Essex est le monastère orthodoxe le plus connu en Occident. Des moines et des moniales d’origines les plus diverses y vivent. Homme d’une culture vaste, le Père Sophrony a découvert dans son Maître, Silouane, un moine simple – que la plupart des gens ignoraient –, mais rempli du Saint Esprit, un homme dans lequel le Saint Esprit avait accompli son union ontologique avec l’humanité et la création entières.
Car le Bienheureux Silouane avec son cœur compatissant ressentait tous les hommes comme ses propres membres et souffrait avec le monde éloigné de Dieu, qui gisait sous l’emprise du malin. Il priait avec des larmes pour que tous les hommes et tous les peuples puissent connaître Dieu par le Saint Esprit. De même, Saint Silouane se sentait uni à toute la création de Dieu,... Lisez l'article
Je suis persuadé que le trait fondamental du chrétien est la joie, fruit de l’œuvre du Saint Esprit dans sa vie. C’est pourquoi je ne peux pas imaginer de saints tristes ou qui n’inspirent pas le courage et le désir de la vie, même si cela implique, à travers beaucoup de souffrances, le changement de la manière de vivre. Car le saint n’est qu’un chrétien authentique. Nietzche avait raison de demander aux chrétiens d’être plus joyeux, peut-être pour (re)devenir lui-même chrétien.
La joie chrétienne n’est pas seulement une émotion psychologique d’un moment, de la volonté de l’homme, et d’autant moins le produit de plaisirs sensuels pécheurs, qui avec le temps affaiblissent la nature de l’homme et la conduisent vers la mort. La joie chrétienne n’est pas non plus le résultat d’accomplissements personnels, familiaux... Lisez l'article
Le Saint Apôtre Paul nous exhorte à prier sans cesse (I Thess. 5, 17). La mesure de la prière est donc la prière ininterrompue, qui est un passage de la prière active, faite avec un effort de concentration dans le cœur, à l’état de prière, qui signifie vivre en permanence la présence et l’œuvre de Dieu en nous. La prière comme état est le don du Saint Esprit. Elle n’a plus besoin de paroles spéciales pour s’exprimer, parce que toute parole et tout acte deviennent prière.
Dans un monde agité et de plus en plus incertain, plein de contradictions et de tentations, qui a perdu tout repère moral, dans un monde pollué et menacé de catastrophes naturelles, tel que le monde où nous vivons, rien n’est plus nécessaire et plus utile à l’homme que la prière. La prière qui, elle seule, est un remède contre tout mal,... Lisez l'article
L’homme est un microcosme, disent les Pères. En lui se concentrent toute l’humanité et toute la création. C’est pourquoi la spiritualité orthodoxe est une spiritualité du cœur. Ce que nous appelons « hésychasme » ou « vie hésychaste », c’est l’effort ininterrompu, qui se poursuit jusqu’à verser son sang contre le péché (cf. Hébreux 12, 4), avec l’aide de la grâce du Saint Esprit, afin d’arriver à la purification des passions et à la paix du cœur (les synonymes de l’« hésychie » étant la paix, la tranquillité, le calme).
En ce sens, la spiritualité orthodoxe est une spiritualité hésychaste, vécue le long des siècles par de grands ascètes, qui nous ont appris l’art du combat avec notre propre égo, enclin au péché, pour pouvoir jouir de la paix du cœur. Tout combat est mené selon certaines règles (cf. I Corinthiens 9, 24-27). Le combat spirituel est le... Lisez l'article
Les souffrances, les maladies, les échecs dans la vie, les épidémies, les catastrophes naturelles, toutes les épreuves qui s’abattent sur les hommes doivent être comprises comme des conséquences de nos péchés et non pas comme des châtiments de Dieu, Qui, étant amour, ne châtie personne. Le péché représente la transgression, volontaire ou involontaire, des lois qui gouvernent la vie de l’homme et de l’univers. Le non-respect de ces lois immuables attire à lui tout seul des conséquences, parce que «la nature ne pardonne jamais». Une parole sage dit : « Dieu pardonne toujours, l’homme pardonne quelquefois, la nature ne pardonne jamais ».
Dieu permet que se retournent contre nous les conséquences de nos propres péchés, mais aussi de ceux de nos semblables – car puisque l’humanité est une, l’état de chaque homme influence tous les autres –, afin de nous appeler par cela au repentir, c’est-à-dire au changement de notre manière de penser et de vivre. Rares sont les personnes qui... Lisez l'article
Très révérends Pères et chers fidèles, Le Christ est ressuscité ! La bonne nouvelle que « Le Christ est ressuscité », qui exprime l’essence de la foi chrétienne, résonne aujourd’hui comme jamais dans nos églises vidées de fidèles. Pourtant, les fidèles l’entendent sur les chaînes médiatiques et répondent avec une conviction inébranlable : « En vérité Il est ressuscité ! ». Nous croyons en vérité que le Christ n’est pas resté au tombeau, mais qu’Il a vaincu la mort par Sa résurrection, et que Sa victoire est aussi la nôtre, nous qui Le confessons comme Seigneur et Dieu de notre vie. L’Apôtre Thomas, en voyant le Seigneur ressuscité, a crié de tout son cœur : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » ; et Jésus lui a dit : « Parce que tu M’as vu, tu as cru, mais heureux sont ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » (Jean 20, 28-29).
Nous, nous n’avons pas vu le Seigneur ressuscité, comme les Apôtres, mais nous croyons à cause de leur témoignage et nous sommes heureux. Nous sommes heureux parce que la Résurrection du Seigneur donne un sens éternel à notre vie, parce qu’elle est source de joie, d’espérance et de force dans le combat avec les tentations et les difficultés... Lisez l'article
Ce dimanche est appelé dans le calendrier orthodoxe « le Dimanche de l’expulsion d’Adam hors du paradis », ou bien « le Dimanche du pardon ». En ce moment, au début du Grand Carême, nous nous souvenons des premiers hommes, Adam et Ève, qui ont été chassés du paradis pour avoir désobéi au commandement de Dieu qui leur avait dit de ne pas manger de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Livre de la Genèse, chapitre 3).
Tentés par la beauté de cet arbre, qui « était bon à manger et agréable à la vue, et précieux (…) » (verset 6), et trompés par le diable qui leur a fait croire qu’ils ne mourraient pas s’ils y goûtaient, comme Dieu leur avait dit, les premiers hommes ont mangé du fruit de l’arbre défendu. À ce... Lisez l'article
Nous vivons aujourd’hui, sans aucun doute, la plus grande crise du Christianisme de toute son histoire, à cause du matérialisme et de l’individualisme de la société industrielle, ainsi que de la morale libérale qui mène à l’esclavage spirituel. Notre monde s’appauvrit spirituellement à mesure qu’il se développe du point de vue technique et scientifique. Nous faisons la douloureuse constatation que le système économique de notre civilisation planétaire est fondé sur l’égoïsme. Nous produisons pour satisfaire le désir toujours davantage de produits, besoins que nous inventons continuellement et nous stimulons jusqu’à la pathologie les impulsions sexuelles. Le principe du plaisir est le fondement du libéralisme économique. Prisonnier de l’image, l’homme moderne, privé des fondements et de l’expérience de la vie en Christ, perd non seulement le sens du bien et du mal, mais aussi le sens du péché, à savoir de la responsabilité devant Dieu. Aujourd’hui peu de gens savent encore ce que signifie dans le christianisme la vérité inchangeable qui engendre les lois morales éternelles et les lois naturelles. Beaucoup de vérités, jadis évidentes pour tout le monde, sont loin aujourd’hui d’être perçues comme telles : que signifie la famille, que signifie au sein de la famille l’homme et la femme ? La vérité fondamentale sur laquelle est basée la famille naturelle comme union entre un homme et une femme est relativisée par les théories du genre, par la famille monoparentale ou par la réduction de la famille à un contrat qui peut être rompu à tout moment et autant que l’on veut. La globalisation et la sécularisation pénètrent avec puissance jusque dans l’Église !
Le phénomène de la globalisation nous préoccupe surtout nous, les Roumains, qui avons le plus grand taux d’émigration économique parmi tous les peuples européens : plus de sept millions de Roumains ont quitté leur pays après sa libération de la dictature communiste. Ceci représente un tiers de la population du pays. La Roumanie est un pays... Lisez l'article
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