Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
L’une des fonctions majeures de l’évêque, avec celle de liturge, de dispensateur des sacrements et de catéchète, est celle d’être le pasteur de son troupeau. Cela signifie : qu’il en est la tête – en tant qu’il s’avance en premier lieu, le guide et le dirige –, autrement dit le chef ; qu’il veille (selon le sens premier du mot episkopos) au bon ordre en son sein ; qu’il en est le gardien, celui qui le protège ; qu’il est celui qui prend soin de chacune des brebis, la fortifiant si elle est faible, la soignant si elle est malade, partant à sa recherche si elle est perdue.
La fonction de pasteur est évoquée dans les Actes des apôtres (20, 28) : « Prenez garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a constitués intendants pour paître l’Église de Dieu. » Dans la prière de la consécration épiscopale reproduite par Hippolyte de Rome, il est... Lisez l'article
Un des problèmes de l’Église est que nous cachons souvent la haine, la rancune ou l’envie par des théories, par le recours aux saints canons ou par des décisions vite qualifiées d’expressions du pouvoir ecclésial, alors qu’elles ne sont que le reflet d’un autoritarisme oppressif. Et c’est au nom de ce pouvoir que nous essayons d’embrigader les gens dans des querelles personnelles et partisanes.
Le problème le plus grave, très difficile à résoudre, est dans la façon dont nous nous accommodons du pouvoir divin. Un des aspects de ce problème réside dans le fait que le pouvoir de l’évêque vient de Dieu. C’est ce que croient les Églises fidèles à l’antique tradition. La question cependant demeure : comment un... Lisez l'article
Le terme « évêque » vient du grec episkopein qui signifié « voir au-dessus », surveiller. L’episkopos est donc celui qui surveille, protège, défend, ce qui correspond à la fonction de berger, pasteur, qui veille sur son troupeau. Or le Christ a dit expressément qu’Il était « le Bon Pasteur » (Jn 10/11 et 14). Par Son comportement même, et Son enseignement, le Seigneur a posé les fondements de l’épiscopat. Il pourra dire aux Douze, avant de les quitter pour rentrer sur le trône divin, en tant qu’homme déifié1 : faites comme Moi, conduisez-vous comme Moi.
Et nous voyons que dans Sa façon de faire, Il se comporte comme un évêque. Il aurait pu sauver le monde et l’Homme, seul – avec Son Père et l’Esprit –, sans même la collaboration des anges, mais Il ne l’a pas fait. Il a voulu dès le début faire coopérer l’Homme à son salut et à la prêtrise, qui est... Lisez l'article
par le Métropolite de Pergame JEAN (ZIZIOULAS) L’institution synodale constitue, du moins pour la théologie orthodoxe, le corps de l’administration et de la structure canonique de l’Église. Toute Église autocéphale orthodoxe a son Synode, et nul législateur, ecclésiastique ou politique, ne saurait lui substituer un organe administratif d’une autre forme, de caractère collectif ou individuel.
Cela dit, il faut reconnaître qu’il n’est peut-être pas d’autre institution aussi mal com- prise, que ce soit par l’Église ou même par l’État, que l’institution synodale. Les malentendus dont elle fait l’objet risquent autant d’entraîner la vie ecclésiastique sur des voies hasardeuses et des péripéties que de... Lisez l'article
« Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon s’est levé du tombeau. » (Saint Jean Chrysostome, Homélie pour le saint et grand jour de Pâques) La Résurrection du Seigneur est un repère pour toute notre vie ecclésiale. Le chrétien est fils de la Résurrection (I Cor. 15, 20), né pour l’Éternité comme personne épanouie par la communion avec Dieu. Ceux qui sont devenus chrétiens ont la force de se défaire de la vie ancienne, étant « morts au péché, mais vivants pour Dieu, en Christ Jésus, notre Seigneur » (Romains 6, 1), marqués par la crucifixion avec le Christ et par la présence du Fils de Dieu dans l’Homme Nouveau (Gal. 2, 20).
Tous les rites de l’Église ont pour vocation d’exprimer cette perspective d’une manière perceptible par des gestes et des postures. Il y a un temps pour assumer la mort du péché par le repentir, l’agenouillement et l’ascèse, et un autre temps pour révéler la participation à la Joie de la Résurrection, par la Communion aux choses... Lisez l'article
Le document intitulé Le Sacrement du Mariage et ses empêchements est l’un des textes les plus importants adoptés par le Saint et Grand Concile, une réponse concrète, d’une grande actualité pour la vie et la mission de l’Église.
Dans le premier paragraphe de la première partie on évoque deux défis majeurs : la sécularisation et le relativisme moral auxquels l’Église apporte une réponse en valorisant le caractère sacré du mariage et la libre appropriation de ce que Dieu a béni depuis la création de l’homme : l’union entre l’homme et la femme dans la... Lisez l'article
Le document intitulé La diaspora orthodoxe est d’une importance particulière pour la vie de l’Église. La thématique abordée par ce document a été portée à l’ordre du jour en raison du fait que, avec les brassages de populations du début du XXe siècle, l’Église Orthodoxe a consolidé sa présence en dehors des territoires canoniques traditionnels. C’est ainsi qu’est apparue une entité canonique nouvelle, la diaspora orthodoxe, qui a été perçue dès le départ comme une forme atypique de manifestation ecclésiale, pour laquelle l’Église doit trouver les solutions appropriées aussi bien du point de vue canonique que du point de vue pastoral et missionnaire.
Certains considèrent que la diaspora orthodoxe révèle l’incapacité de notre Église de vivre un rapport cohérent à la canonicité. En appui à cette position, on invoque l’anomalie qui consiste à ce que plusieurs évêques soient placés ensemble dans une seule cité, signe d’un désordre canonique chronique.... Lisez l'article
L’institution de l’autonomie est présente dans la vie des communautés chrétiennes dès la période apostolique. L’entière responsabilité des Églises locales, soulignée dès les Actes des Apôtres, et dans les épîtres et écrits apostoliques, a été toujours mise en relation avec le principe de la coresponsabilité dans tout le corps ecclésial1. Ainsi, l’autonomie a été encadrée dans la synodalité, et la synodalité a consolidé l’autonomie2.
Aux IVe-Ve siècles, mettant en valeur l’organisation politique de l’empire, l’Église a structuré un système métropolitain, en lui conférant tous les éléments de l’autonomie3. Suivant l’évolution de l’organisation étatique, les structures institutionnelles ecclésiales se sont pliées au modèle... Lisez l'article
Pour commencer ce numéro, je présenterai les documents adoptés par le Saint et Grand Concile, en essayant de souligner les aspects les plus importants et de mettre en évidence leur impact sur la vie ecclésiale.
Comme je l’ai montré dans les textes antérieurs, la constitution de l’ordre du jour a démarré, en 1961, à partir d’une liste de plus de 100 sujets qui nécessitent une approche inter-orthodoxe. Étant donné qu’une discussion autour de thématiques aussi vastes aurait posé de sérieux problèmes en termes de temps et de... Lisez l'article
Dans notre précédente contribution, nous avons mis en évidence les étapes de préparation du Saint et Grand Concile réuni en Crète. Nous avons pu constater qu’à partir de la première initiative jusqu’à la décision des Églises autocéphales d’approuver l’organisation du dialogue inter-orthodoxe sont passés presque 50 ans, et il a fallu encore 65 ans pour que l’initiative devienne concrète. Durant ces 115 ans, les Églises autocéphales sont arrivées à prendre conscience de la nécessité de se manifester dans l’unité et ont acquis l’expérience de la communication sur des thèmes précis.
Àmesure que se dessinait le consensus concernant le besoin de convoquer le Concile, s’est fait ressentir le besoin de structurer une procédure qui en encadre l’organisation et le fonctionnement. La tradition canonique ne nous a pas transmis de règles strictes pour l’organisation d’un Concile. Les seules précisions des Saints Canons portent sur la convocation des... Lisez l'article
Comme nous avons pu l’observer dans le texte précédent, l’Église a assumé la conciliarité, dès les débuts de son organisation, comme un cadre de manifestation de la communion, à partir du modèle offert par le Concile apostolique. La nature conciliaire a été mise en valeur aussi dans sa dimension canonique, à travers l’exigence exprimée par les Saints canons d’intégrer à la communion conciliaire tous les aspects d’ordre doctrinaire, pastoral et disciplinaire.
Pendant la seconde moitié du 19e siècle et le début du 20e siècle, les leviers économiques mûs par le phénomène d’industrialisation ont eu comme conséquence non seulement une révolution économique mais aussi un changement radical de la manière de communiquer et d’interagir. Dans ce contexte, les idées... Lisez l'article
L’Église, corps du Christ, est la communauté de ceux qui confessent Dieu dans la Sainte Trinité, sur le fondement de l’Écriture Sainte et de la Sainte Tradition, et participe à la vie communionnelle à travers les mêmes Saints Sacrements, offices liturgiques et rites canoniques1. De ces affirmations, nous comprenons que le critère principal que l’Église assume dans sa manifestation est celui de l’unité, exprimée aussi bien au niveau de la confession de foi qu’au niveau du service liturgique et des dispositions canoniques.
Saint Ignace d’Antioche, l’un des Pères apostoliques, montre la grande responsabilité qui revient au fidèle dans sa manière de se rapporter à l’unité de l’Église, par la communion avec l’évêque et le clergé qui l’entoure2. A son tour, l’évêque a la responsabilité de la manifestation du lien... Lisez l'article
La réunion du Saint et Grand Concile de l’Église Orthodoxe, dans la période de la Pentecôte de l’année 2016 en Crète, a représenté pour toute l’Église un temps d’accomplissement d’un souhait datant de plus d’un siècle, mais aussi un moment de prise de conscience par rapport aux défis révélés par la ré-animation au niveau général de la tradition conciliaire. Les 19e et 20e siècles, par le fait qu’ils ont vu naître les Églises autocéphales modernes, ont mis en valeur de façon tout à fait particulière le caractère conciliaire au niveau régional, les tomos de proclamation des autocéphalies modernes, soulignant de manière explicite le fait que le Saint Concile de la nouvelle Église autocéphale était la plus haute instance d’autorité ecclésiale, vecteur d’unité et de coresponsabilité. Les 20ème et 21ème siècles, par la dynamique sans précédent dans laquelle a été entraînée la société en général mais aussi l’Église, ont la vocation de passer à un autre niveau, et c’est pourquoi il est tout à fait normal qu’ils se constituent également en un temps de ré-animation du système conciliaire au niveau général.
Dès le début du processus de mise en place du projet d’une communication plus efficace et d’une manifestation de l’union panorthodoxe, certains théologiens ont regardé avec des réserves la perspective de ce nouveau commencement1. D’autres ont exprimé un enthousiasme ayant des valences complexes2, à partir du besoin de l’Église Orthodoxe... Lisez l'article
Dans la continuation de la présentation du numéro précédent de la revue Apostolia, nous allons nous arrêter dans ce qui suit sur les trois derniers documents qui seront présentés au Saint et Grand Concile de l’Église Orthodoxe, qui se réunira du 16 au 27 juin 2016 en Crète.
Si les premiers textes dont nous avons déjà parlé : L’importance du carême et son respect aujourd’hui, La Diaspora orthodoxe et L’autonomie ecclésiale concernent des aspects concrets, surtout de l’intérieur de l’Église Orthodoxe, les thématiques que nous présenterons dans ce qui suit : La Mission de l’Église... Lisez l'article
La synaxe des Primats des Églises orthodoxes autocéphales, réunie dans la période du 21 au 28 janvier 2016 à Chambésy, a décidé que le Saint et Grand Concile de l’Église Orthodoxe soit convoqué du 16 au 27 juin 2016 à l’Académie Orthodoxe de Crète. Cette dernière étape couronne les presque 100 ans qui se sont écoulés à partir du moment où a été formulée l’idée de relancer la conciliarité au niveau panorthodoxe.
Après un début sinueux, marqué par le Congrès Panorthodoxe de Constantinople en 1923, les initiatives du Patriarcat de Constantinople en 1924 et 1926 et la réunion de la Commission Interorthodoxe préparative de Vatopedi en 1930, le processus de conciliarité a été précisé formellement en 1951 et 1952, à travers deux lettres... Lisez l'article
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