Ajouté le: 12 Décembre 2017 L'heure: 15:14

La perspective mise en avant par le Saint et Grand Concile concernant le Sacrement du Mariage, et les défis auxquels il doit faire face actuellement

Le document intitulé Le Sacrement du Mariage et ses empêchements est l’un des textes les plus importants adoptés par le Saint et Grand Concile, une réponse concrète, d’une grande actualité pour la vie et la mission de l’Église.

Dans le premier paragraphe de la première partie on évoque deux défis majeurs : la sécularisation et le relativisme moral auxquels l’Église apporte une réponse en valorisant le caractère sacré du mariage et la libre appropriation de ce que Dieu a béni depuis la création de l’homme : l’union entre l’homme et la femme dans la liberté (1)1.

Cette union a été mise en place non seulement pour assurer la continuité de la race humaine, mais aussi comme un cadre de réalisation de la communion spirituelle, mis en évidence par le Sauveur Lui-même, lorsqu’Il a marqué sa présence aux Noces de Cana en Galilée par un miracle, « son premier signe » (cf. Jean 2, 11) (2).

Le document met en valeur l’essence de cette union en renvoyant à l’analogie de l’union entre le Christ et l’Église (cf. Éphésiens 5, 32), non seulement pour souligner l’importance de l’amour sacrificiel, mais aussi pour affirmer la dimension éternelle où s’engage la famille une fois qu’elle s’est fondée.

Dans ce contexte, on souligne le rôle que Saint Ignace le Théophore attribue à la bénédiction de l’évêque ou du prêtre, de façon à ce que par le Sacrement du Mariage on magnifie d’une manière pure l’œuvre de Dieu (Hébreux 13, 4). On montre également que l’exigence de l’appropriation d’une telle perspective est mise en évidence à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament (Éphésiens 5, 2-5; 1 Thessaloniciens 4, 4; Hébreux 13, 4) (3), la famille étant assumée comme une petite Église, ou une icône de la Grande Église (4).

Dans le Mariage comme Sacrement est ainsi présente la vie de l’Église, la famille étant introduite dans l’ordre communionnel et éternellement aimant du Royaume de la Très sainte Trinité (4). Pour cette raison, partant des paroles du Saint Apôtre Paul, on montre qu’une condition fondamentale du Mariage est la foi en Christ, que le mari et la femme doivent partager ensemble, de manière à ce que les époux puissent assumer l’image de l’amour entre le Christ et son Église. Le texte attire l’attention en même temps sur le fait que cette communion n’est pas une simple relation conventionnelle naturelle, mais une force essentielle et créatrice pour tout ce que signifie la famille dans sa sacralité, mise en valeur par la naissance, la protection et l’éducation des enfants, œuvre majeure de l’Église et de la société (5).

Ces 5 premiers paragraphes peuvent être considérés comme un préambule pour les 7 prochains, à travers lesquels on clarifie la position de l’Église envers les défis auxquels la famille doit faire face aujourd’hui.

La première approche est liée à la rencontre entre la rigueur nécessaire et la sensibilité pastorale en communion avec l’enseignement du Saint Apôtre Paul (cf. Romains 7, 2-3; 1 Corinthiens 7, 12-15; 39), concernant les différences de genre et les autres conditionnements mondains.

Étant donné le contexte dans lequel se sont formées les premières communautés chrétiennes, on comprend que l’Église ait aussi adopté, depuis les temps les plus anciens, des éléments de droit naturel gréco-romain concernant le mariage, compatibles avec la nature sacrée du Sacrement du Mariage (6). Cette rencontre entre les principes juridiques mondains et les principes ecclésiaux ne doit cependant pas créer l’impression que la famille est subordonnée aux règles ou aux mœurs séculières, qui peuvent être parfois contraires aux valeurs chrétiennes.

Par la préparation des époux, l’Église doit les aider à rester stables dans leur vie chrétienne, quelles que soient les épreuves qu’ils traversent, le Christ étant le roc sur lequel se fonde l’édifice familial (cf. Matthieu 7, 25).

L’un des troubles majeurs qui s’abattent sur la famille est représenté par la confusion que la société sème dans le cœur des jeunes, en proposant plusieurs formes de cohabitation et en banalisant le divorce. Les victimes principales de ces tendances sont le couple, et surtout les enfants, qui malheureusement souffrent trop souvent le martyre dès l’âge le plus tendre (8).

Le paragraphe 9 fait la distinction claire entre le mariage civil et le Sacrement du Mariage et montre le lien entre les deux réalités.

Certaines personnes qui se considèrent comme des membres de l’Église vivent une vie de couple sans s’engager dans le mariage. Ces personnes aussi doivent être traitées avec la responsabilité pastorale nécessaire, pour qu’ils comprennent la valeur du Sacrement du Mariage et les bénédictions qui en découlent.

En même temps, le texte montre que l’Église n’accepte pas que ses membres, en méprisant le mariage, concluent d’autres formes d’engagement pour une cohabitation avec des personnes de genre différent, ou d’autant plus, avec des personnes du même genre. L’effort pastoral doit être consolidé pour que les membres de l’Église, qui se trouvent dans de telles situations, puissent comprendre le véritable sens du repentir et de l’amour béni par l’Église (10).

Devant le nombre croissant de divorces, la légalisation de l’avortement, dans le contexte de la libéralisation des mœurs, les pasteurs de l’Église doivent être préparés à témoigner et à soutenir ses membres et tous les hommes de bonne volonté à défendre la fidélité envers la sacralité de la famille.

Le contenu de la première partie du document concernant la famille est consolidé également par L’Encyclique du Saint et Grand Concile qui, à côté des aspects que nous avons déjà soulignés, attire l’attention clairement sur le fait que les épreuves qu’affronte le mariage et la famille sont également une conséquence de la crise de la liberté comme responsabilité, de la compréhension de la liberté seulement comme une réalisation de soi orientée vers le plaisir, de son identification avec l’auto-contentement individualiste, avec l’autosuffisance et l’autonomie.

Pourtant, comme le montre l’Encyclique, nous devons faire confiance, parce que le Mariage est le laboratoire de la vie dans l’amour, assumé par l’Église, et le don inégalable de la Grâce de Dieu.

P. Patriciu Vlaicu

Notes :

1. Le chiffre represente le paragraphe du document Le Sacrement du Mariage et ses empêchements ; le document intégral peut être consulté sur https://www.holycouncil.org

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