Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Un coup d’œil à l’histoire montre que les empires, les civilisations, les mentalités – tous ont pris fin. Mais lorsqu’il s’agit de civilisation chrétienne, peut-on encore parler de la même chose ? Nombreux sont ceux qui ont annoncé la fin de la civilisation chrétienne. Sur le monde dans lequel nous vivons, sa mentalité, sa vision de la vie, de la mort et de la morale, nous avons parlé à Chantal Delsol, philosophe et écrivaine française, membre de l’Académie des sciences morales et politiques (Institut de France). Son dernier livre, La fin de la Chrétienté, a été le point de départ de la discussion.
Pourquoi la mort de la civilisation chrétienne est-elle marquée par l’IVG et non par un autre moment, mai ‘68, par exemple ? Mai 68 est l’expression de la révolte contre les mœurs chrétiennes, la morale chrétienne. En France, Mai 68 commence par une révolte des étudiants qui n’acceptent plus la séparation des dortoirs en... Lisez l'article
L’expérience d’un homme peut être utile à d’autres, car on peut dire beaucoup de choses sur les gens et leurs expériences, du moins par ouï-dire. Mais lorsque nous parlons des expériences d’un prêtre qui avait une plume et qui est resté dans la mémoire des quelques personnes qui sont encore en vie et qui l’ont connu, ces expériences deviennent une leçon de vie et d’existence. Au sujet de l’homme, de l’écrivain et du prêtre Constantin Virgil Gheorghiu, auteur du roman « La 25e Heure », nous avons parlé à l’écrivain Thierry Gillyboeuf, héritier des archives Gheorghiu.
Comment avez-vous connu le Père Constantin Gheorghiu ? C’est une longue histoire. Il y avait une partie de la bibliothèque familiale dans ma chambre d’enfant, en Bretagne, et j’ai toujours vu deux livres de Virgil Gheorghiu qui y figuraient. À l’adolescence, et sur les conseils de mon père, j’ai lu La Seconde Chance, le deuxième roman de Gheorghiu... Lisez l'article
On dit que les saints n’ont pas été très bien compris par leurs contemporains, et le cas de Saint Syméon, qui s’est endormi dans le Seigneur il y a un millénaire cette année, est un exemple tout à fait puissant. Laissant de côté l’aspect statistique mais aussi la symbolique puissante des 1000 ans, Saint Syméon le Nouveau Théologien est un repère non seulement par son surnom de Théologien, mais aussi pour son vécu, ses écrits, son enseignement et l’héritage qu’il nous a légué. Sur Saint Syméon le Nouveau Théologien nous avons eu un entretien éclairant avec le père professeur John Anthony McGuckin, patrologue connu et spécialiste dans la théologie des Saints Pères de l’Orient.
Qui a été Saint Syméon le Nouveau Théologien ? Saint Syméon le Nouveau Théologien est l’un des plus importants écrivains spirituels de notre tradition orthodoxe. Il a vécu entre 949 et 1022, ce qui veut dire que l’année 2022, déclarée par le Saint Synode comme année dédiée à la prière, est... Lisez l'article
Nous disons souvent que la prière est la respiration de l’âme. Les Saintes Écritures nous disent que les disciples du Seigneur ont prié le Christ Sauveur : « Seigneur, apprends-nous à prier. » (Luc 11, 1) ; et le Saint Apôtre Paul nous exhorte : « priez sans cesse » (1 Thessaloniciens 5, 17). Le lien entre la fête de la Pentecôte, la prière et l’Église est organique et porte en lui une certaine discrétion. Le père Zacharias Zacharou, disciple de Saint Sophrony Sacharov, qui était à son tour disciple de Saint Silouane de l’Athos, père spirituel dans le monastère fondé par le père Sophrony, « Saint Jean Baptiste » d’Essex au Royaume Uni, nous a offert cette interview.
Que signifie pour l’Église la fête de la Pentecôte ? À la Pentecôte l’Église s’est avérée et s’est instituée dans l’histoire. Mais l’Église a existé depuis toujours, avant le commencement du monde, au sein de la Sainte Trinité. L’Église était la communion du Père, du... Lisez l'article
De la prière les uns pour les autres nous arrivons, d’une manière mystérieuse, à une autre étape, plus spirituelle. Le Saint Apôtre Paul dit, par exemple, que l’Esprit prie pour nous (Romains 8, 26) Et si l’Esprit prie en nous et pour nous, je pense que cela nous crée le plus grand problème. Donc Lui aussi prie pour nous. Et nous ? Je prie Dieu de nous aider à commencer à prier, suivant ces petits repères sur notre chemin spirituel. Prions comme nous pouvons, comme nous savons, à notre mesure. Parce que je suis allé au monastère d’Essex et j’y ai entendu les gens prier en public. Saint Sophrony a renoncé à certains offices pour prier... nous disons à Stavropoleos, le Notre Père sans chanter, nous prononçons le Credo avec soin, sans hâte, en accentuant chaque mot, comme il le faut, et nous prenons aussi soin de dire tous, ensemble, aux Matines, le Psaume 50 (Aie pitié de moi, ô Dieu, selon Ta grande miséricorde...).
Il y a des gens dans notre communauté qui savent au moins les tropaires et les kondakia de leurs saints patrons tout comme ils connaissent les tropaires et les kondakia des saints patrons de l’église où ils prient. Voici donc un nuage de témoignages comme dit l’Écriture (Hébreux 12, 1), où les saints se joignent à nous, dans ce qu’on appelle la... Lisez l'article
Père Justin, comment avons-nous prié, nous les Roumains, le long des siècles ? Comment priait le Roumain ? Moi je dis : de la même façon que j’ai vu des moines prier. En disant le Notre Père plus souvent que ne le disent les gens d’aujourd’hui, en disant le Psaume 50 et d’autres psaumes. Il y a des moines et aussi des fidèles qui demandent : puis-je prier avec le Psautier ? Puis-je prendre le Psautier, comme les ancêtres jadis, comme livre de chevet ? Je connais des situations où dans une maison de chrétien moins instruit il y avait au moins l’un de ces livres.
C’est ainsi que l’on revient encore à la mère ou surtout à la grand-mère, car elle avait un Psautier, le Livre des Heures étant apparu plus tard. Nous devons nous rapporter à quand et comment priaient les Roumains. Comment ont-ils prié ? Dans quelle langue ont-ils prié, tout d’abord ? Nous croyons qu’avant l’introduction du slavon, au... Lisez l'article
La vie du chrétien peut être considérée comme un incessant périple, une recherche qui porte sur les questions fondamentales. « Celui qui veut être sauvé doit voyager avec la question », dit un vieux dicton monacal. Et l’une de ces questions fondamentales de la vie du chrétien porte sur la prière : qu’est-elle, quand la rencontrons-nous, a-t-elle un rythme ? Le protos Iustin Marchiș, prêtre servant et père spirituel au Monastère « Stavropoleos » de Bucarest nous donne des réponses.
« Si tu pries dans ta cellule, comme le Seigneur nous l’a enseigné, fais-le en esprit, afin de ne pas le prier seulement pour ta maison, mais aussi pour ton âme. Prie pour savoir quelle nourriture tu dois glaner pour elle, et comment, et combien ; quelle nourriture tu dois chercher pour elle et la lui déposer ; et lorsqu’il faut la peser, réfléchis dans quel but tu le... Lisez l'article
L’un des saints ayant vécu en terre roumaine et qui s’est illustré par une oeuvre remarquable et même fondamentale d’un point de vue spirituel a été Saint Païssy Velitchkovsky. Il a non seulement organisé mais aussi renouvelé la vie spirituelle, en réinscrivant la vie monacale dans la tradition hésychaste, ce qui n’a pas été chose facile. Sur la vie, l’oeuvre et la théologie de Saint Païssy de Neamț, nous nous sommes entretenu avec le père professeur Constantin Pătuleanu, titulaire de la chaire de Patrologie et Littérature Patristique de la Faculté de Théologie Orthodoxe « Patriarche Justinien » de Bucarest.
Qui a été Saint Païssy de Neamț ? Saint Païssy est né à Poltava le 21 décembre 1722. Son père était prêtre dans la cathédrale de la ville, et sa mère, Irina, une femme très pieuse, allait embrasser la vie monacale après la mort de son mari. Païssy a été le plus jeune des onze enfants de la famille... Lisez l'article
Les Apophtegmes des Pères du désert représentent un livre que l’on lit sans cesse avec la même ardeur. Les expériences des Pères du désert d’Égypte sont restées comme un exemple pour la vie de tout chrétien et sont utiles non seulement pour voir une manière de vivre, mais justement pour mettre en évidence une façon originale d’œuvrer pour son salut même dans les conditions les plus défavorables. Sur la manière des Pères du désert de se rapporter à leur prochain, à l’Église et à sa mission dans ce monde, sur la prière mais aussi sur la fin de la vie, nous nous sommes entretenus avec le pr. lect. univ. dr. Paul Siladi, professeur à la Faculté de Théologie Orthodoxe de l’Université Babeș-Bolyai, de Cluj-Napoca.
Comment les Pères dont nous lisons les Apophtegmes voyaient-ils l’idée de mission ? La mission de l’Église est, je crois, un sujet sur lequel nous avons tous une idée, même si cette idée n’est pas aussi claire pour tout le monde. Et parce qu’il se trouve que, entre autres, j’enseigne la missiologie, j’ai l’impression que nous ne savons... Lisez l'article
La période de la fin de l’année a une signification mystérieuse du point de vue chrétien, à travers la fête de la Nativité de notre Seigneur Jésus Christ. Pour ce moment important de l’histoire du salut des hommes, les chrétiens préparent leurs corps et leurs âmes, en les purifiant par la période de carême qui prépare à la Fête de la Nativité du Seigneur, mais ils jouissent aussi des chants de l’Église et des chants traditionnels, qui leur apportent, encore et encore, la bonne nouvelle venant de l’ange, celle « qu’il vous est né aujourd’hui un Sauveur » (Luc 2, 11). Sur les chants de l’église et sur les chants traditionnels de Noël, sur les traditions spécifiques à cette fête royale, nous nous sommes entretenus avec Adrian Sîrbu, le fondateur et le chef du chœur Byzantion
Nous nous trouvons au début du carême de la Nativité du Seigneur, et les chants de l’église nous introduisent petit à petit dans l’atmosphère de joie de la fête de l’Incarnation du Fils de Dieu. À côté de ces chants de l’église, nous avons aussi les chants traditionnels, qui par leur message ont cette composante du... Lisez l'article
Le culte des défunts fait partie de la vie d’un chrétien. En revanche, c’est souvent avec timidité ou avec une certaine retenue que nous parlons du cimetière. Le Saint Synode de l’Église Orthodoxe Roumaine a établi pour cette année de discuter et mettre en évidence les cimetières, leur importance liturgique et culturelle. Sur les cimetières, la vie et l’assomption dans le Seigneur nous avons parlé avec Monsieur Costion Nicolescu, théologien et ethnologue, chercheur au Musée du Paysan Roumain de Bucarest.
« La mort est un phénomène simple dans la nature, seulement les hommes le rendent effrayant. » C’est par ces paroles que commençait Marin Preda dans son dernier roman, Le plus aimé des mortels. En extrapolant, nous pourrions dire que le cimetière est un endroit simple dans la nature, seulement les hommes le rendent effrayant. À quel point un cimetière est... Lisez l'article
La relation du chrétien avec la société où il vit a fait l’objet d’innombrables études. Le Saint Apôtre Paul, dans sa première Épître aux Corinthiens, nous offre un véritable manuel du comportement du chrétien dans la société de son époque. Presque 2000 ans plus tard, dans un monde différent, mais qui porte (encore) en lui l’héritage chrétien, nous sommes toujours appelés à assumer notre identité de chrétiens, à mener une vie le plus proche possible de l’enseignement du Sauveur Jésus Christ. Du monde où nous vivons nous avons parlé avec Monsieur l’académicien Ioan-Aurel Pop, président de l’Académie Roumaine.
Monsieur le professeur, nous assistons depuis quelques années à un véritable changement de paradigme dans l’Union Européenne. L’accueil presque inconditionnel dans les pays de l’Union Européenne des migrants venus de tous les coins du monde, donc de culture et coutumes différentes n’est plus seulement un état d’esprit causé par les... Lisez l'article
« Connais-toi toi-même » est un adage bien connu de l’antiquité. Saint Isaac le Syrien dit que « celui qui a été capable de se voir lui-même est meilleur que celui qui est capable de voir des anges ». Qui sommes-nous en tant qu’êtres humains, qui est l’homme intérieur, quel est le rapport entre la parole et le silence, et aussi en quoi consiste la connaissance de soi, ce sont là les sujets que nous avons abordés dans notre entretien avec monsieur Viorel Ștefăneanu, qui a été pendant trente sept ans professeur de littérature comparée à l’Université Paris Est – Créteil.
Votre livre Le monde intérieur, paru cette année aux Éditions Apostolia réunit une série d’articles publiés ces dernières années. Nous trouvons dans ce volume des citations de saints, de grands ascètes et mystiques, d’universitaires, d’écrivains célèbres, de philosophes, et même d’écrivains... Lisez l'article
Comment puis-je aider une personne qui a perdu la vue et qui a maintenant peur ? Hiéromoine Pantéléimon Susnea : Je pense qu’il est très important que la personne ne se sente pas seule. Tu ne peux pas compenser sa perte, mais tu peux l’aider à comprendre qu’elle n’est pas seule, ne sera pas abandonnée et que la situation qu’elle vit n’est... Lisez l'article
Que faire devant la peur qui résulte du constat que j’ai des défauts, des déficiences, des manques et que j’en éprouve de la honte ? Hiéromoine Gheorghe Sas : Je pense que si nous sommes nés dans l’état que Dieu a voulu, je pense que nous plaisons à Dieu, tels que nous sommes. Et je ne crois pas que ce que nous considérons comme des défauts nous ferment la porte du paradis. Nous devons voir ce qui nous arrête dans notre rencontre avec le Christ, avec Dieu. Il y avait une moniale, mère Athanasia, que Dieu accorde le repos à son âme, qui après être rentrée au monastère, est tombée malade. Elle était paralysée, elle ne pouvait plus bouger dans le lit et elle avait aussi besoin d’une aide. Elle pouvait toutefois bouger quelques doigts et elle ne voyait pas bien. Et pourtant elle était contente et elle disait : « C’est grâce à Dieu que je peux même faire cela. Imaginez si je ne pouvais pas faire toutes ces choses ? ». Donc elle ne pouvait pas marcher, elle ne pouvait pas cuisiner, elle ne pouvait rien faire et malgré cela elle rendait grâce à Dieu qu’elle pouvait quand même bouger les doigts et voir un peu. Elle avait aussi des difficultés à parler. Dieu nous reçoit, tels que nous sommes, il faut seulement avoir le cœur pur.
Hiéromoine Pantéléimon Susnea : Nous, on se voit souvent, comme disait celui qui a posé la question, avec des défauts, parce que nous nous rapportons à un certain standard. Et lorsque l’homme se rapporte à un standard artificiel, comme celui de l’aspect physique, il a un sentiment d’infériorité, il se voit moche etc. Mais en... Lisez l'article
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