Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Lorsqu’arrive chaque année la fête de la Nativité du Seigneur, tout notre être est orienté vers Celui qui vient dans la crèche de Bethléem nous découvrir encore et encore l’amour infini du Père Céleste, du Dieu glorifié dans la Trinité au nom duquel et par l’amour duquel Il vient dans le monde pour nous sauver. La Nativité du Christ, soulignait un père contemporain, est pour Lui non point le début de la vie mais le début de la mort. Il assume tout ce qui relève de notre nature et le premier jour de sa vie sur terre est aussi le premier jour de son ascension sur la Croix. C’est le fruit, le chemin et l’empreinte de son amour pour nous.
Durant le carême de la Nativité, nous mettons tout en œuvre pour nous préparer à la fête, nous jeûnons, prions, nous renonçons au vieil homme – l’homme pécheur – par la confession, afin de recevoir le Christ en nous ; et ces œuvres sont agréables à Dieu. En effet, lorsque nous parvenons à renoncer à ce que nous sommes, nous recevons ce que nous ne sommes pas : Dieu en nous. « Quel temps, écrit Saint Isaac, pourrait être aussi saint, et aussi adapté par sa sainteté à la réception des dons divins, que le temps de la prière, où l’homme parle avec Dieu ?
À ce moment, quand nous adressons à Dieu nos demandes et nos supplications et lui parlons, l’homme rassemble nécessairement tous les mouvements et toutes les pensées de son âme et s’entretient avec Dieu seul, et son cœur est abondamment rempli de Dieu »1. Nous Le recevons et nous faisons recevoir par Lui, sachant que nous ne pouvons rien Lui apporter de ce que nous avons sans savoir qui Il est. C’est en vain que les Mages Lui auraient apporté la myrrhe, l’or et l’encens s’ils n’avaient su qui Il était, ou les Lui avaient apportés comme à un Dieu imaginé ou une idole imaginaire. Quelle valeur ces dons auraient-ils eue ? Or ils Lui apportèrent les présents en confessant qu’Il est le Roi et le Sauveur du monde. Ainsi, quoi que nous apportions ou présentions à Dieu, faisons-le en Le confessant comme le vrai Dieu, le Sauveur né dans la grotte de Bethléem pour nous, afin que notre offrande ne soit pas vaine.
La première des vocations du chrétien est de connaître le Christ, de savoir qui Il est et ce qu’Il veut de moi. « L’amour divin donne plus de joie que la vie, et la connaissance de Dieu – qui fait naître cet amour – donne plus de douceur que le miel », écrit encore Saint Isaac. La connaissance de Dieu engendre l’amour, seul attribut du chrétien. Le chrétien est celui qui aime. Être chrétien veut dire être amoureux de Dieu. Cela n’est pas une idéologie. La vie chrétienne ne consiste pas à se cacher derrière une idéologie que l’on servirait ou tenterait de propager à travers le monde, une idéologie au nom de laquelle on soumettrait les autres, les humilierait, les assujettirait, les tuerait, mais être chrétien c’est être dans une relation d’amour avec Dieu, une relation amoureuse avec Celui qui devient notre raison de vivre, mais aussi avec notre prochain. « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force... et ton prochain comme toi-même », dit le Seigneur (Mc 12, 30-31). « Bienheureux celui qui a obtenu un désir de Dieu semblable à celui d’un amant passionné pour celle qu’il aime », écrit Saint Jean Climaque2. Pourquoi cet amour ? Parce que Dieu Lui-même a choisi de vivre avec nous dans une relation d’amour : Il se donne entièrement à nous et Il nous demande de nous donner entièrement à Lui (…).
Fidèles bien-aimés,
Le Fils de Dieu s’est incarné dans l’histoire, c’est un événement historique, et c’est même à partir de sa naissance dans le monde que l’on compte les années, et non depuis la création du monde. Le Christ s’est incarné dans l’histoire et n’est donc pas un Dieu étranger, lointain, mais proche de nous. Ainsi, notre vocation de chrétien, notre défi dans ce monde est bien de découvrir, de trouver, de retrouver dans notre vie cette relation d’amour avec Dieu, et de L’aimer de tout notre cœur, de tout notre être, de toutes nos forces, car « un ardent amour pour Dieu est une consolation suffisante pour celui qui croit, même s’il va perdre la vie »3 (…).
Que la sainte fête de la Nativité vous comble de joie et vous revête de lumière, pour la santé de l’âme et du corps, tant en cette nouvelle année qu’en toutes celles que le Seigneur vous donnera de vivre.
Que Dieu vous bénisse !
† Joseph,
Archevêque d’Europe Occidentale et Métropolite d’Europe Occidentale et Méridionale
(Extraits de la lettre pastorale pour la Nativité du Seigneur 2021)
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