Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Chacun de nous a une approche différente et personnelle de la fête de Noël. Nous la connaissons, nous la vivons et nous l’aimons à notre façon et en fonction de l’état spirituel dans lequel nous nous trouvons. Dieu, pourtant, « est le même hier, aujourd’hui et dans les siècles » (Hébreux 13, 8). Il aime chacun d’entre nous avec la même intensité, comme si chacun était unique au monde ; Il partage avec nous tous la même bénédiction et nous adresse le même appel : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et Je vous soulagerai » (Mt 11, 28). L’être humain ne trouve le repos que lorsque son âme s’emplit de paix : non d’une paix quelconque, mais de la paix qui vient d’en haut, du ciel, la paix dont nous demandons, à chaque célébration dans l’église, qu’elle vienne demeurer en nous, paix de Dieu qui se déverse sur toute la création : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bienveillance parmi les hommes ! » (Lc 2, 14). C’est par cette hymne de joie que les anges sont venus à la rencontre des bergers quand ils leur annoncèrent la naissance du Sauveur. Notre Seigneur Jésus Christ, par sa naissance et son sacrifice, a apporté la paix, une paix spirituelle que personne, sinon Dieu, ne peut répandre. « Je vous laisse la paix, non comme la donne le monde, Je vous la donne, moi ! » (Jn 14, 27) nous dit le Seigneur. Il nous donne une autre sorte de paix, une paix qui découle de Dieu, la Source de l’amour. Il s’est fait homme pour nous, Il s’est repenti du péché commis par Adam au Paradis, pour que nous, à notre tour, nous nous réconcilions avec lui, avec notre prochain et avec nous‑mêmes.
Cette paix, nous la trouvons et nous la conservons seulement en demeurant dans l’Église. Nous venons dans l’Église de façon naturelle reconnaître Dieu comme notre Père, tandis qu’Il nous reconnaît comme fils : « J’ai dit : vous êtes des dieux et tous fils du Très‑haut » (Ps 81, 6), dit le psalmiste David. Ici, dans l’Église, nous sentons que le Christ vit en chacun de nous et qu’Il nous donne en partage et nous révèle la véritable nature humaine, parce qu’Il est le prototype véritable de l’homme.
Notre croissance avec le Christ et dans le Christ est ce qui nous comble et nous donne la joie de vivre, une joie à laquelle nous pouvons communier dès cette vie, et qui sera totale dans les cieux, lorsque nous ressentirons la joie de revoir Dieu.
Tous, nous désirons le bonheur, nous désirons avoir l’âme en paix et le cœur en joie. C’est pourquoi, particulièrement à l’heure de la fête, nous nous adressons les uns aux autres des félicitations et des bons vœux. Pourtant, combien d’entre nous sont‑ils conscients que ces vœux ne peuvent s’accomplir que si nous en demandons à Dieu la réalisation, et que le don lui‑même vient de Dieu ? Car, dit saint Jean l’Évangéliste : « Un homme ne peut prendre que ce qui lui est donné du ciel » (Jean 3, 27). Peut‑être certains d’entre nous se demandent‑ils ce qu’il faudrait faire de plus pour toujours sentir Dieu auprès de nous, et pour qu’Il nous accorde toujours les dons célestes que nous désirons et auxquels nous aspirons ? La réponse, nous la connaissons tous et, dans la mesure où nous sommes sincères avec nous‑mêmes, nous savons également ce qu’il faut faire. Bien sûr, il est nécessaire que nous renoncions à ce qui est charnel, comme nous l’enseigne le saint apôtre Paul : « Faites donc mourir vos membres, les membres terrestres : fornication, impureté, luxure, toute mauvaise convoitise et la cupidité qui est une idolâtrie… » (Colossiens 3, 5), et que nous cherchions continuellement ce qui est céleste et divin. C’est pour cela qu’est né le Christ : pour nous montrer à tous précisément comment mourir au péché, comment lutter contre les tentations, et que faire pour naître au Royaume des cieux.
Le Chris est né, mes bien‑aimés, et s’est fait semblable à nous, pour nous montrer la voie, afin que nous aussi naissions en même temps que lui et que, une fois nés de nouveau, nous devenions grâce à lui fils de Dieu : « à tous ceux qui ont reçu le Christ, qui croient en son Nom, Il a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu ; c’est, non du sang, non d’un désir charnel, non d’un désir viril, mais de Dieu, qu’ils sont nés » (Jean 1, 12‑13). Voilà pourquoi Il vient continuellement et veut naître dans la grotte obscure et froide de nos cœurs, où Il ranime le feu de l’amour divin éternel qui nous fait nous aussi éternels. Il nous montre toujours la voie et comme un frère nous conduit également sur cette voie, bien plus : Il se sacrifice pour nous sauver la vie, et finalement Il meurt pour que nous mourions au péché et Il ressuscite pour que nous ressuscitions dans la justice. Je vous souhaite de tout cœur de vivre la naissance du Christ comme la vôtre, chacun pour sa part, et de vous fortifier dans la foi : « Que notre Seigneur Jésus Christ lui‑même, que Dieu notre Père, qui nous a aimés et nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, console vos cœurs et vous affermisse en toute bonne œuvre et bonne parole ! » (2 Thessaloniciens 2, 16‑17).
Joyeuses fêtes et nouvel an béni ! Longue vie à tous !
Votre intercesseur auprès du Christ Seigneur,
† Evêque Timothée,
de l’Évêché Orthodoxe Roumain d’Espagne et du Portugal
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