Ajouté le: 1 Mars 2022 L'heure: 15:14

Grâces soient rendues à Dieu

Depuis deux ans et demi que le monde entier traverse une dure épreuve, on a l’impression d’entrevoir la lumière au bout du tunnel. Cela non pas grâce à l’oeuvre de nos mains, mais surtout à la miséricorde du Bon Dieu, Qui fait tout avec beaucoup d’amour et sagesse, pour le salut de tout le genre humain.

Durant toute cette période, dans les églises, et certainement aussi dans les maisons des plus croyants, on a élevé des prières par lesquelles on a demandé à Dieu : la miséricorde envers nous, la santé, la protection contre la maladie, contre toute affliction et impuissance. Ces prières, adressées à Dieu, sont pour nous une nourriture spirituelle et une source d’espérance. Cependant nous avons souvent l’impression que nos prières ne traversent pas les cieux et ne semblent pas arriver à Dieu. Pourquoi donc ? Je pense que ceci arrive par le fait que nous ne savons plus trop comment prier, comment faire pour que notre prière pénètre nos coeurs et surgisse sans cesse, afin d’abreuver nos âmes de la grâce divine.

Le Saint Apôtre Paul, dans l’Épître aux Éphésiens, nous apprend comment garder continuellement Dieu dans nos coeurs : « en nous entretenant par des psaumes, par des hymnes et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout notre coeur les louanges du Seigneur » (Éphésiens 5, 19). Certes, pas n’importe comment, et aucunement comme le Pharisien hypocrite de l’Évangile, mais avec une pensée humble, « rendant continuellement grâces pour toute chose à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (Éphésiens 5, 20).

Saint Jean Kronstadt disait que la prière est un état de reconnaissance permanente. Elle n’est pas pure ni parfaite si elle n’est pas faite dans un esprit de remerciement et de reconnaissance apportées à Dieu pour tout ce qu’Il permet d’arriver pour nous. Avant de demander à Dieu des dons, ou ce que nous croyons nécessaire, nous devrions commencer par Le remercier pour ce que nous sommes et pour ce que nous avons au moment présent, « en ne nous occupant pas de choses trop grandes et trop élevées pour nous » (Psaume 130, 1), comme le dit le Prophète David dans ses psaumes. C’est une chose grande et salvatrice que de pouvoir remercier Dieu surtout pour les épreuves ; car remercier Dieu lorsque le vent est favorable en mer n’est pas quelque chose de spécial ; mais Le remercier dans l’orage montre la véritable reconnaissance, nous dit Saint Jean Chrysostome. Procédant ainsi, nous terminerons vainqueurs et nous serons remplis du Saint Esprit.

Mes chers, il convient que nous disions aussi avec le Saint Apôtre Paul : « Grâces soient rendues à Dieu, Qui nous fait toujours triompher en Christ, et Qui répand par nous en tout lieu l’odeur de Sa connaissance ! » (2 Corinthiens 2, 14.)

† Évêque Timothée

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