Le Christ est ressuscité !

Par la miséricorde du Bon Dieu, nous sommes à nouveau arrivés à la grande Fête de la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. Malgré les restrictions qui subsistent à cause de la pandémie, nous sommes pourtant nombreux à avoir réussi à venir à l’église pour recevoir dans notre âme cette joie sainte. 

Cependant, avec douleur, nous devons reconnaître que beaucoup sont aussi ceux qui, même chrétiens, ne comprennent pas et ne vivent pas la Résurrection du Seigneur, et dans ces saintes journées ils se préoccupent plus du travail, des affaires, des courses, des excursions et tout ce qui concerne la vie quotidienne. En fait, il en était de même lorsque le Christ Seigneur portait Sa croix vers le Golgotha. Pour le plus grand nombre, le fait que le Christ ait souffert, soit mort et ensuite ressuscité ne signifiait rien. Ils continuaient tout simplement à s’occuper de leur vie mondaine et seul un très petit nombre a réussi à comprendre le grand Mystère de la Croix et s’attrister, pour se réjouir ensuite. Même les proches du Sauveur, les femmes myrrhophores et les Apôtres, à l’exception de la Mère de Dieu, n’ont pas compris le Mystère du salut et n’ont pas pu saisir dans leur esprit le miracle de la Résurrection. C’est pourquoi ils se sont enfuis au moment de la Passion de notre Sauveur, ils se sont cachés par crainte des Juifs, et aux premiers moments après la Résurrection, ils ont été plutôt saisis par la peur et le manque de foi. (...)

Dieu ne nous a pas abandonnés et ne nous a pas laissés seuls, nous ne sommes ni étrangers ni migrants ! Ni dans nos souffrances, ni dans nos joies non plus, même si parfois nous ressentons une profonde affliction. Notre Sauveur Jésus Christ se réjouit et souffre à nos côtés, Il est avec nous jusqu’à la fin, où que nous soyons, parce que nous Lui appartenons, et que nous portons dans nos cœurs le don et la grâce de Sa Résurrection des morts.

Après la Résurrection, le Seigneur ne laisse pas Ses proches sombrer dans l’affliction. Au contraire ! Les premières paroles qu’Il prononce sont : Réjouissez-vous ! Il envoie les femmes myrrhophores dire aux disciples qu’Il est vivant (Matthieu 28, 10) ; Il envoie les apôtres au milieu des étrangers, pour qu’ils prêchent l’Évangile à toutes les nations (Marc 16, 15). De même, nous non plus, Il ne nous laisse pas river nos yeux vers la souffrance et la mort : Il nous envoie annoncer par les actes de l’amour la joie de la Résurrection, et faire connaître au monde où nous vivons la grâce du Christ qui habite en nous. (...)

Il nous cherche et nous demande, comme jadis Il a demandé à Simon Pierre : « M’aimes-tu ?» (Jean 21, 15). À cette question nous devons donner la bonne réponse, montrer notre amour envers Lui et envers Ses frères plus petits. Le fait que nous soyons dans la diaspora n’est pas un préjudice ou un désavantage, mais c’est une raison de plus pour nous de devenir les mains et les pieds du Christ. Il témoigne d’une grande confiance envers nous : ne Le décevons pas, mais faisons-Le connaître et aimer, en nous gardant bien de ressembler à ces insensibles dont nous avons parlé au début de cette lettre pastorale !

En vous portant dans mon cœur et dans mes prières, je vous souhaite à tous des Fêtes lumineuses, et que la Grâce du Christ œuvre toujours dans vos cœurs !

Le Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité ! 

Votre père qui prie pour vous le Christ Dieu,

† Évêque Timothée