Ajouté le: 4 Octobre 2021 L'heure: 15:14

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »

L’équilibre harmonieux entre la matière et l’esprit

(Mt 22/15-22 ; Mc 12/13-17 ; Lc 20/20-26)

Cette parole du Christ est universellement connue, et elle constitue une « charte » des relations entre l’Église et l’État, mais elle n’est pas toujours bien comprise. Au-delà de son aspect « ecclésiologique », elle est une initiation aux pensées divines. L’affrontement entre le Christ et les Pharisiens qui est à l’origine de ce logion1 du Christ, est rapporté par les trois Synoptiques. Cet Évangileest lu en Occident le 22e dimanche après la Pentecôte, dans la version de Saint Matthieu.

Pour en comprendre bien le sens, il faut d’abord le resituer dans le contexte de la mission terrestre du Christ. Cela se passe juste après les Rameaux – l’Entrée messianique du Christ à Jérusalem – période extrêmement difficile pour le Seigneur, qui est attaqué verbalement de toute part et qui vit une véritable Passion morale, avant Sa Passion physique. L’antagonisme entre Lui et ceux qui représentent le judaïsme officiel – le Sanhédrin – est proche de son comble : Il est assailli de questions difficiles et « captieuses » (mal intentionnées et emprisonnantes).

Il va alors raconter des paraboles redoutables, dont celle des Vignerons homicides, qui est une véritable prophétie de ce qui va Lui arriver : Sa Passion, Sa mort et Sa Résurrection. Les gens du Sanhédrin se sentent visés par ces paraboles. Ils vont alors imaginer une tactique : Lui poser des questions très difficiles, insolubles pour l’intelligence humaine, en espérant L’entendre tenir des propos contraires à la Loi de Moïse ou hostiles au pouvoir romain, ce qui signifierait Sa « chute » et Sa condamnation. Lorsque Saint Matthieu dit : « Les Pharisiens tinrent conseil », il s’agit probablement d’une réunion du Sanhédrin, dans le Temple. Ils veulent « L’attraper au filet » (Mt), ou « au piège » (Mc). Saint Luc est encore plus précis : « ils envoyèrent des espions jouant hypocritement les justes afin de Le surprendre en parole pour Le livrer au pouvoir et à l’autorité du gouverneur ». C’est la guerre : ils veulent abattre Jésus.

 « Ils envoient vers Lui des Pharisiens et des Hérodiens ». Qui sont ces gens ? Ils représentent les deux principales « sectes juives », pour utiliser le langage de Flavius Josèphe2, à savoir, les Pharisiens et les Sadducéens, qui se partagent le pouvoir au Sanhédrin.

Les Sadducéens3 sont le parti des grands-prêtres : ils s’en tiennent à la lettre de la Loi de Moïse – la Torah – et sont des rigoristes au plan rituel, mais récusent la « Torah orale »4, la tradition, qui interprète l’Écriture (ils ne croient pas dans larésurrection des morts). Ils sont ouverts à l’hellénisme (détesté par les Pharisiens), et sont des amis du pouvoir politique, tant celui d’Hérode (d’où leur nom d’« Hérodiens »), que celui du Gouverneur romain Ponce Pilate. Ils sont jaloux de Jésus et craignent pour leur pouvoir.

Les Pharisiens5 sont des laïcs qui prônent une vie ascétique, en s’efforçant d’appliquer rigoureusement les 613 commandements de la Loi6 et se regroupent en Confréries. Ce sont des « purs », qui ne veulent pas se mélanger aux « impurs ». Mais ils acceptent et cultivent la tradition, qui interprète la Loi (ils croient dans la résurrection des morts et attendent la vie éternelle). C’est souvent dans leurs rangs que se recrutent les « scribes », qui sont des Docteurs de la Loi, des théologiens, des maîtres (des « rabbis ») qui enseignent. Le Christ les a souvent repris et condamnés pour leur hypocrisie et leur dureté de cœur.

En fait, les uns et les autres sont des frères ennemis, qui vont s’unir contre Jésus, ce qui ressemble à ce que l’Évangile dira d’Hérode Antipas et de Ponce Pilate (« d’ennemis, ils devinrent amis » – Lc 23/12) et qui est un comportement caractéristique du Diable, Satan (tous unis contre le Juste, le Christ).

Ils commencent par flatter Jésus, hypocritement : « Maître [rabbi] nous savons que Tu es véridique et que Tu ne fais pas acception des personnes… ». Mais la question qu’ils Lui posent est redoutable : « Est-il permis ou non de payer l’impôt à César ? ». La Loi de Moïse nous permet-elle de donner de l’argent impur [idolâtre] à un empereur impur [considéré comme un dieu] ? Le piège était en principe imparable comme l’explique bien Saint Jean Chrysostome7 : si le Christ répondait « non », Il passait pour un ennemi de l’empereur, et était livré au gouverneur romain ; et s’Il répondait « oui », Il était condamné par la Loi et par le Sanhédrin. Mais Jésus n’est pas dupe : « Il connaissait leur malice » (Mt) « leur hypocrisie » (Mc) et « leur fourberie » (Lc). Il va les déconcerter totalement, avec une pédagogie parfaite.

D’abord Il ne répond pas à la question et les reprend : « Pourquoi Me mettez-vous à l’épreuve, hypocrites ? ». Pourquoi tentez-vous8 Dieu ? C’est-à-dire qu’Il leur offre la possibilité de changer, de se repentir, mais ils n’en font rien. Le Seigneur continue : « Montrez-Moi un denier ». Ils en tirent un de leur bourse, ce qui prouve qu’ils utilisaient bien l’argent impur des Romains… Jésus regarde et questionne : Qui a frappé cette monnaie : « de qui est cette effigie et l’inscription [qui l’entoure]9 » ? « De César10 », répondent-ils, c’est-à-dire en fait de l’empereur Tibère10. Alors le logion divin tombe comme un couperet : « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Les adversaires du Christ restent sans voix (« ils gardèrent le silence »). Le Verbe du Père a fait taire Satan. Mais cette admirable réponse, sans appel, ne va pas les faire changer d’avis : ils vont continuer à persécuter Jésus jusqu’au supplice de la Croix. Il y a dans l’Homme déchu un entêtement tragique dans l’erreur et le mal, qui ressemble à celui de Satan et des démons : plutôt mourir avec orgueil que d’accepter la vérité avec humilité…

Penchons-nous sur le contenu théologique de ce logion divin. Précisons d’abord ce que recouvrent « César » et « Dieu ». Comme le fait remarquer l’Évêque Jean de Saint-Denis11, « César » ne signifie pas seulement l’État, le gouvernement : c’est un concept plus large qui englobe la société (les mœurs, l’économie, la culture…) et même le corps de l’Homme et sa psychologie [qui n’est pas l’esprit]. C’est, en fait, « tout ce qui n’est pas spirituel » dans l’Homme.

Quant à « Dieu » (Theos dans le texte grec), il s’agit bien sûr de la Divine Trinité, mais aussi de l’Église, en tant que dépositaire de l’enseignement du Christ et témoin de Son œuvre salvatrice. C’est ainsi que les Pères de l’Église l’ont compris. C’est pourquoi, historiquement, ce précepte divin va définir la relation entre l’Église et l’État. Il nous enseigne clairement qu’on ne doit pas confondre les deux, qui n’ont pas la même finalité, ni les mêmes règles. Le but de l’Église est exclusivement spirituel : elle a en vue le salut du monde et est une anticipation du Royaume de Dieu. Et son clergé, qui a succédé aux Apôtres, a une fonction exclusivement spirituelle. Le but de l’État est l’organisation de la vie terrestre, dans un monde qui demeure déchu. César – le roi ou toute autre forme de pouvoir politique –, doit veiller au bien-être du peuple et à sa sécurité ; il doit aussi veiller à la justice, protéger la nature (les minéraux, les végétaux, les animaux), et autant que possible, embellir la cité. « César » nous apporte des bienfaits (matériels, économiques, sociaux…) et nous devons lui en rendre une partie (l’impôt…). C’est juste. Mais l’homme est une « monnaie12 vivante », parce qu’il est l’image de Dieu et que la grâce qu’Il nous donne est plus riche et plus précieuse que toutes les richesses du monde : nous devons lui rendre un cœur pur et une âme spiritualisée, la ressemblance à Lui et les fruits spirituels13 de Sa grâce : c’est le but de l’Église, fondée par le Christ-Dieu. L’évêque Jean fait remarquer que le Christ n’a pas fondé d’État. Il n’a pas fondé non plus une superstructure mondiale (une sorte d’ « O.N.G. » chrétienne), car Il a toujours eu en vue de changer les gens et les choses de l’intérieur, en touchant le cœur de l’homme.

L’Église antique, qui était indivise14 et orthodoxe14, s’est strictement conformée à cet enseignement du Christ. Celui qui l’a théorisé le mieux fut l’empereur Constantin, qui estimait être « l’évêque de l’extérieur », alors que « l’évêque de l’intérieur », c’est-à-dire de l’Église, était le patriarche. Mais les deux ont pour vocation de travailler en symbiose, tout en s’en tenant à leurs domaines et pouvoirs respectifs, car le domaine de César vient aussi de Dieu et appartient aussi à Dieu. Nous en avons un témoignage symbolique dans les « armes » de l’Empire byzantin, qui fut le prolongement de l’Empire romain chrétien orthodoxe jusqu’au 15è siècle, à savoir dans l’Aigle à deux têtes. Il y a un seul Aigle, Dieu – le Christ15 – qui règne sur le céleste et le terrestre, et qui donne le pouvoir simultanément au Roi, à Sa droite (l’épée ou le sceptre) et au Patriarche, à Sa gauche (le globe terrestre surmonté de la croix), c’est-à-dire à l’État et à l’Église. Mais il ne s’agit pas du même pouvoir et la finalité n’en n’est pas la même. Cela signifie que le pouvoir royal ne vient pas de l’Église, mais de Dieu. Nous en avons une belle illustration dans la réponse que fera le Seigneur à un gouverneur – Pilate – imbu de son pouvoir : « Tu n’aurais sur Moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en-haut » [c’est-à-dire de Mon Père céleste]. Mais le roi doit être, par nature, chrétien, image du vrai roi, Jésus-Christ.

Un autre aspect proprement théologique de ce logion est que Dieu respecte la liberté qu’Il nous a donnée. Le fait d’avoir créé l’Église pour notre salut n’est pas une négation du monde, de la société. D’ailleurs nous voyons que le Christ respectait l’État : Il était librement un citoyen juif de l’Empire romain et payait l’impôt à César (en fait à Hérode Antipas). Nous le voyons clairement dans l’Évangile lorsqu’Il charge Pierre de payer le « didrachme » pour Lui-même et pour Pierre (Mt 17/24-27). Mais Il précise qu’Il le fait librement. Et Il donne à Pierre de faire un miracle (la monnaie trouvée dans la bouche du poisson pêché), témoignant de Sa liberté de payer cet impôt. Cela nous rappelle le comportement de Dieu avec Adam et Ève dans le jardin d’Eden : unissez-vous (aimez-vous), soyez féconds, remplissez l’univers, dominez-le (Ge 1/28), c’est-à-dire soyez Mon image dans le monde (Dominus signifie « Seigneur »), gérez le monde en Mon Nom. Dieu nous fait confiance : Il ne fait pas les questions et les réponses.

Il y aura dans l’histoire de l’Église bien des incompréhensions de ce précepte divin avec deux types d’erreur, c’est-à-dire d’hérésies : lorsque l’Église voudra dominer l’État, prendre sa place, et lorsque l’État voudra dominer l’Église ou même la détruire. Nous en avons encore deux exemples sous les yeux : l’État clérical romain (Le Vatican) et le « laïcisme à la française ».

- Le pape de Rome, qui est en fait un archevêque16, est le chef de l’Église romaine, mais il est aussi un chef d’État, reconnu et reçu comme tel par tous les États. Il a un territoire, un gouvernement, une « armée », une banque d’État, des monnaies… Il ne paie l’impôt à personne. Si la création d’un État « pontifical » s’est faite à la suite d’un accord politico-religieux entre les empereurs carolingiens et les papes de Rome au 8è siècle17, la théorisation n’en a été faite qu’au 11è siècle, après le schisme de 1054, par le pape de Rome Grégoire VII qui, dans ses « Dictatus papae18 proclamait le pouvoir du pape sur tous les rois de la terre18. Cela n’engageait que lui-même (aucun concile n’avait jamais dit cela), mais devint la doctrine de l’Église romaine jusqu’au 19è siècle (avec Pie IX, qui proclamera l’infaillibilité pontificale, qui, au fond, en est un corollaire religieux). Or cela n’est conforme ni à l’enseignement du Christ, ni à Son comportement (« Mon royaume n’est pas de ce monde » dira-t-Il au représentant de l’empereur romain). C’est une confusion entre l’Église et l’État, qui a provoqué depuis des siècles d’innombrables révoltes, dont nous voyons encore les effets.

- L’autre extrême est dans le « laïcisme à la française » issu de l’idéologie républicaine française. Cette idéologie élaborée dans l’esprit de la philosophie dite des Lumières et dans les Loges, était et est toujours fondamentalement anti-chrétienne, puisqu’elle part du principe que Dieu n’existe pas, ce qui est une négation de l’Église. Elle persécutera le clergé et les Chrétiens dès la déchéance de la royauté et pendant les 10 années de la terreur révolutionnaire ; cette persécution reprendra en 1830, puis en 1871 et sous la IIIe république. Pour sortir de l’impasse, on élaborera un concept de « laïcité », qui est en fait un détournement du concept chrétien, car le laos19 est le peuple de Dieu, le « peuple royal ». Cette pseudo-neutralité religieuse cache mal un anticléricalisme profond et surtout un antichristianisme. L’État républicain français n’a jamais rendu les innombrables biens volés à l’Église de France, ni dédommagé l’Église, et encore moins demandé pardon pour toutes les victimes de ses persécutions (au moins 200 000 morts), contrairement au comportement des ex-communistes en Russie et dans les pays d’Europe de l’Est libérés de leur emprise.

Ces deux attitudes sont antagonistes. Mais, comme le fait remarquer l’Évêque Jean : « la France a beaucoup souffert du cléricalisme [sous la monarchie] et du laïcisme [sous la République] qui, tous les deux ne savaient pas suivre fidèlement l’enseignement du Christ ». L’excès de cléricalisme provoque toujours une réaction, certes anti-cléricale, mais qui in fine amoindrit la foi du plus grand nombre. « Si l’État devient une pseudo-religion, et si la religion veut être prise pour César, alors on est dans la confusion » dit l’Évêque Jean. Le logion proclamé par le Christ devant Ses détracteurs « cléricaux » nous protège de cette confusion. On peut remarquer d’ailleurs qu’ils confondront Dieu et César, puisqu’ils vont demander à César de juger Dieu, quelques jours plus tard : ils n’écouteront pas la leçon du Christ…

Enfin, on peut appliquer ce dogme à d’autres domaines que celui de l’État. Nous ne devons pas rendre un culte « religieux » aux choses de ce monde (comme par exemple la société, la culture, …) ni idolâtrer notre corps, mais sans les mépriser, car notre vocation est de sauver le monde, le transfigurer.

Nous en avons un bel exemple dans les idéologies qui dominent le monde depuis un siècle et vis à vis desquelles beaucoup de gens ont une attitude « religieuse », une véritable adoration20.

Et nous ne devons pas non plus introduire les préoccupations du monde dans l’Église, porter un regard profane sur les réalités spirituelles et les « choses saintes ». Le Christ nous enseigne à ne pas confondre les choses extérieures et intérieures, la matière et l’esprit, sans nier ni mépriser l’une ou l’autre réalité.

In fine, nous retrouvons ici le dogme des deux natures du Christ : Il assume la nature humaine, tout en demeurant Dieu, sans confusion ni séparation. Faisons de même : ressemblons-Lui. Assumons les éléments matériels de notre nature, en gardant notre âme centrée sur Dieu.

P. Noël TANAZACQ, Paris

Notes :

1Logion : parole du Logos, le Verbe de Dieu, Parole divine, exprimant une pensée du Père céleste. L’expression provient de Papias de Hiérapolis (2e s., disciple de Saint Jean) qui écrivit une « Explication des paroles [logiôn] du Seigneur », perdue, mais mentionnée par Eusèbe de Césarée (4e s.).
2. Flavius Josèphe (ca 37/38 - 100) était un juif cultivé, romanisé et hellénisé, qui fut un des principaux collaborateurs juifs des Romains pendant la 1ère guerre juive (66-70), où il sera un des adjoints de Titus. Il écrira plusieurs ouvrages historiques importants (qui constituent souvent notre unique source), dont La guerre des Juifs contre les Romains et l’Histoire ancienne des Juifs (ou Antiquités juives).
3. « Saduccéen » vient de Sadoq, qui fut établi par Salomon à la tête des prêtres de Jérusalem, après la construction du 1er Temple (10e s. av. J-C). Ce sont des familles riches et puissantes, assez fortement hellénisées, regroupant les grands-prêtres et les prêtres de haut rang.
4. Mise par écrit, elle deviendra la Mishna.
5. Les Pharisiens apparaissent dans l’histoire juive au 2e s. av. J-C. Très misogynes, ils vivaient en confréries et n’étaient pas très nombreux (Flavius Josèphe les évalue à 6 000, au 1er s. apr. J-C), mais devinrent rapidement très influents, notamment au Sanhédrin. Les « scribes » qui étaient des spécialistes de l’Écriture, étaient souvent des Pharisiens.
6. Selon le rabbi Simlaï, au 3e s. apr. J-C, il y aurait 613 commandements dans la Bible : 248 positifs (ce qui est à faire) et 365 négatifs (ce qu’il ne faut pas faire).
7Commentaire sur l’Évangile selon Saint Matthieu, homélie 70, p. 425-430, Éd. Artège.
8. Le verbe grec peiradzô veut dire « mettre à l’épreuve » et « tenter ». C’est le même terme utilisé dans le Notre Père pour la 6e demande.
9. C’est précisément parce qu’elle porte l’image de l’empereur, avec son nom (sa titulature officielle) que la monnaie a un cours légal. La monnaie est par excellence un signe régalien, émanation du pouvoir royal.
10. César est le nom du plus célèbre général et homme politique romain (Jules César 100 - 44 av.J-C). Il aurait dû devenir le premier empereur, s’il n’avait pas été assassiné en 44 av. J-C. C’est son fils adoptif, Auguste, qui deviendra le premier empereur et fondera l’Empire romain (qui durera 1500 ans). Mais il gardera le nom de « César » dans sa titulature. Et tous les empereurs conserveront ce nom, qui deviendra le symbole du pouvoir royal dans le monde occidental (comme par ex. en Russie : Tzar est le terme slavon de César). Tibère [Tiberius Julius Caesar], gendre d’Auguste, lui succèdera en 14 après J-C (il meurt en 37).
11. Homélies sur le 22e dimanche après la Pentecôte (Homélies III, p. 169-176, Éd. Forgeville).
12. Cf. La parabole de la Drachme perdue et retrouvée (Lc 15/8-10). Voir Apostolia n°114 (9/2017).
13. Cf. la parabole des Talents (Mt 25/14-30). Voir Apostolia n° 79 (10/2014).
14. L’Église indivise, qui a duré jusqu’en 1054, confessait la Foi Orthodoxe définie par les 7 Conciles œcuméniques, et était – de ce fait – universelle, catholique.
15. Le Fils a reçu tout pouvoir de Son Père céleste (« Tout pouvoir M’a été donné dans le Ciel et sur la terre » - Mt 28/18).
16. C’est le terme qui apparaîtra vers la fin du 4è s. pour désigner les évêques des grandes capitales, futurs chefs d’Églises. Tandis que le terme de « pape » était beaucoup plus général et attribué à de nombreux évêques, jusqu’au 9è s. Archevêque signifie : évêque en chef.
17. Le Patrimoine de Saint-Pierre, créé à partir d’un faux, la pseudo-donation de Constantin. Mais cet État était au sein de l’Empire carolingien. Après la disparition de ce dernier, il s’affranchira de cette tutelle.
18Dictatus papae n° 8 (Seul le pape peut user des insignes impériaux), n° 9 (le pape est le seul homme dont tous les princes baisent les pieds), n° 12 (Il lui est permis de déposer les empereurs) et n° 27 (Il peut délier les sujets du serment de fidélité [à leurs souverains]). Les D.P. sont de 1075.
19. Laïc vient du grec laos. Laikos s’oppose à klêrikos, clerc.
20. Comme par exemple dans le communisme et le nazisme.

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