Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Il était une fois un petit pays lointain où, chaque année, la sainte fête de la Résurrection de notre Seigneur était attendue avec beaucoup de joie et de ferveur. À partir du dimanche de Pâques, dans toutes les maisons, des prières et des chants résonnaient et lorsque chacun se rencontrait, du plus petit enfant jusqu’au sage vieillard, on entendait ces mots tant attendus :
Le Christ est ressuscité !
En vérité Il est ressuscité !
C’était aussi le temps où les gens, dans chaque village, organisaient un grand marché. Ils enfilaient leurs costumes de fête et s’installaient sur la place principale pour vendre ce qu’ils avaient produit de meilleur ou de plus beau : des couronnes de brioche ou de pain doré, des œufs, des outils de bois sculpté, des ceintures de cuir… La nature elle-même se réjouissait. Les pommiers s’habillaient de blanc, les papillons défroissaient leurs ailes et les fleurs leurs pét ales.
Un jour, au centre d’un de ces villages, comme d’habitude à cette époque, les fermières comparaient les œufs de leurs poulaillers. C’était à qui aurait les plus gros, les plus ronds, ou les plus blancs. Seule une vieille femme se taisait. Elle ne possédait pour toute fortune qu’une petite poule maigrichonne qui ne lui avait donné que trois petits œufs pas plus gros que des billes. La vieille femme soupirait :
– Je suis pauvre ma poulette, et je t’ai mal nourrie, aussi tes œufs sont juste bons à offrir aux enfants pour jouer aux billes… Comme il faut cependant que je vende pour gagner quelques sous, c’est toi que je vais être obligée de mettre à l’étalage…
À ces mots, la petite poule se mit à crier :
– Oh, non ! Je ne veux pas finir rôtie ! Si tu mes gardes, je te promets de pondre l’année prochaine les œufs les plus extraordinaires !
La vieille femme n’en crut rien, mais elle se laissa attendrir et rentra chez elle avec sa poulette. Une année passa, et la vieille femme de plus en plus pauvre n’avait que quelques poignées de riz à donner à sa petite poule en guise de nourriture. Le jour du marché approchait et la petite bête dépérissait. Elle comprit qu’elle ne pouvait pondre des œufs plus gros que ceux de l’an passé et, désespérée, elle alla se cacher dans un champ pour se lamenter :
– Que vais-je devenir si je ne suis capable de donner à ma maîtresse que trois petits œufs tout juste bons à offrir aux enfants pour jouer aux billes ? Cette fois, elle sera forcée de me vendre, et je finirai dans l’assiette d’un fermier ! Tout à sa peine, elle ne se rendit pas compte que les fleurs et les papillons l’écoutaient.
– Nous ne laisserons pas faire cela ! chuchotèrent-ils….
À la nuit tombée, les fleurs se couchèrent sur le sol, formant une sorte de litière multicolore au creux de laquelle se blottit la petite poule. Puis les papillons étendirent leurs ailes sur elle comme une couverture frémissante et bariolée. Au matin, lorsqu’elle se réveilla, la poulette se sentit fraîche et même si ragaillardie qu’elle se mit à chanter et pondit une demi-douzaine d’œufs. Et ces œufs-là n’étaient pas ordinaires ! Ils n’étaient toujours pas bien gros, mais ils possédaient toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Et même, à y regarder de près, on pouvait voir sur leur coquille de très jolis dessins comme on peut en admirer sur les ailes des papillons.
Tout heureuse, la petite poule courut chercher sa maîtresse. Celle-ci examina les œufs un par un avant de les ranger dans son tablier :
– Tu as tenu ta promesse. Ce sont bien les œufs les plus extraordinaires que l’on puisse voir ! J’ai eu raison de ne pas te vendre !
Le jour du marché, les œufs de la vieille femme attirèrent les curieux. On se bouscula pour les acheter et la pauvre fermière récolta plus de pièces d’argent qu’elle n’en avait jamais eues dans sa vie !
Depuis ce jour, chaque année, dans ce petit village, puis dans tout le pays, les gens essayèrent de copier les œufs de la vieille dame en peignant et décorant les leurs. Mais ils ne réussirent jamais à les égaler en couleurs et en délicatesse, car la petite poule, les fleurs des champs et les papillons gardèrent bien leur secret.
À l’approche de la sainte fête de Pâques, on a pris l’habitude, dans ce pays et d’autres aussi, de décorer des œufs de merveilleux dessins et couleurs, symboles de résurrection et de vie, et de les offrir ensuite généreusement.
Rien n’est trop beau pour fêter la sainte Résurrection de notre Seigneur Jésus Christ, Lui qui nous donne Sa vie, Son amour et Sa joie !
Le Christ est ressuscité !
En vérité Il est ressuscité !
D’après un conte adapté, source : www.contes.biz
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