Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
« Garde le beau dépôt, par l’Esprit Saint qui habite en nous » (II Tim. I, 14)
C’est ce thème fondamental de la garde du dépôt de la foi, selon les instructions et les exhortations du saint Apôtre Paul, à son fils spirituel bien-aimé dans le Seigneur, « Je vous ai envoyé Timothée, mon enfant bien-aimé dans le Seigneur » (I Cor. IV, 17), qui fait l’objet de cet article. Timothée dont le nom signifie « Celui qui honore Dieu », lui qui fut éduqué dans la foi par sa mère, juive devenue fervente chrétienne, et instruit dès son plus jeune âge dans les saintes Écritures, fut l’infatigable compagnon de saint Paul, dans ses voyages missionnaires : « Timothée, notre frère, le collaborateur de Dieu dans la prédication de l’Évangile du Christ » (I Thess. III, 2b) Il nous est bien connu par le Livre des « Actes des Apôtres » et les épîtres de saint Paul. Nous savons qu’il a œuvré avec l’Apôtre des nations à la fondation des Églises de Philippes, de Thessalonique, Bérée, Corinthe et Éphèse et son rôle dans la naissance et le développement des Églises de Macédoine, aux côtés de saint Paul, fut éminent.
Nous avions déjà évoqué cette haute figure du fils spirituel de l’Apôtre, dans un article consacré à l’enseignement de saint Paul aux Thessaloniciens, ici même, dans cette revue « Apostolia » et il n’est pas nécessaire d’entrer plus avant dans la biographie de Timothée, selon les indications que nous donnent l’Écriture et la Tradition des Pères. Retenons toutefois qu’Eusèbe de Césarée rapporte dans son « Histoire Ecclésiastique », que Timothée fut épiscope de la très importante Église d’Éphèse. Quant à Tite, nous ne savons quasiment rien sur sa personne. Lui aussi fut un fils spirituel et un compagnon de saint Paul et il reçut de l’Apôtre, la charge d’organiser l’Église en Crète et d’y établir des presbytres dans chaque ville, selon les instructions de l’auteur de l’Épître, comme c’est mentionné en Tt. I, 5. Là aussi, Eusèbe de Césarée, nous le décrit comme épiscope pour toute la Crète : « On rapporte que Timothée obtint le premier l’épiscopat de l’Église d’Éphèse, comme Tite, lui aussi, celui des Églises de Crète » (Eusèbe de Césarée : Histoire Ecclésiastique, III, IV, 5. SC. 31 page 100).
Ce thème essentiel de la garde du dépôt de la foi figure dans les « Épîtres pastorales » qui sont au nombre de quatre : I et II Thimothée, Tite et Philémon. Notons que ce titre qui regroupe nos quatre épîtres dans les éditions françaises du Nouveau Testament, n’est en rien traditionnel puisqu’il remonte au début du XVIIIe siècle. Sans doute, a-t-il été attribué à ces écrits, puisqu’ils contiennent, en ce qui concerne les trois premiers, des instructions destinées aux épiscopes, presbytres et diacres des Églises fondées par l’Apôtre et c’est probablement pour cette raison, qu’il s’est imposé dans plusieurs éditions ultérieures.
À la fin de la première épître à Timothée, au moment de la salutation finale, saint Paul exhorte solennellement son disciple bien-aimé en ces termes : « Ô Timothée ! garde le dépôt, fuyant les bavardages vains et profanes et les disputes d’une connaissance [littéralement : gnose] faussement ainsi nommée ; dont quelques-uns ayant fait profession, se sont détournés de la foi » (I Tim. VI, 20-21a). Au début de cette épître, et selon son habitude, saint Paul, en premier lieu, loue la miséricorde divine et rend grâce au Christ pour lui-même qui « étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent » (I Tim. I, 13) d’avoir fait de lui, par grâce, un serviteur zélé de l’Évangile du salut, puis il s’adresse à son cher Timothée pour lui transmettre et lui confier ce saint ministère : « Mon fils Timothée, ce que je te recommande, c’est que conformément aux prophéties qui ont été faites précédemment sur toi, tu combattes suivant elles le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience… » (I Tim. I, 18-19a) et il ajoute : « Toi donc, mon fils, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. Et les choses que tu as entendues de moi, en présence de plusieurs témoins, confie-les à des hommes fidèles, qui soient capables d’enseigner les autres ». Ensuite, nous trouvons des avis et recommandations sur les qualités et les devoirs des épiscopes et des diacres (I Tim. Ch. III), sur les presbytres (anciens) et la manière dont ils doivent gouverner les communautés, sur la façon de reprendre les vieillards, les veuves, les pécheurs (I Tim. Ch. V).
Saint Paul justifie en ces termes ses recommandations et instructions : « Je t’écris ceci, espérant d’aller bientôt vers toi, et afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et le fondement de la Vérité » (I Tim. III, 15). Et dans ses propos, reviens avec insistance cette exhortation qui est au cœur de toutes ses recommandations : « Retiens dans la foi et dans l’amour qui est en Jésus Christ, le modèle des saines instructions que tu as entendues de moi. Garde le beau dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous » (II Tim. I, 14).
En lisant avec toute l’attention requise les deux épîtres à Timothée et celle à Tite, nous sommes bien informés sur le contenu de ce dépôt que Paul confie à Timothée, en lui demandant de le transmettre à son tour à des hommes sûrs. Mais d’abord voyons par quels noms est désigné ce dépôt sacré. Avant tout nous dit l’Apôtre, c’est l’enseignement de Dieu notre sauveur, c’est la doctrine du Christ-Dieu le Sauveur : τὴν διδασκαλίαν τὴν τοῡ σωτῆρος (Tt. II, 10). C’est une parole digne de foi : « Digne de foi la parole – πιστὸς ὁ λόγος –, c’est que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs dont je suis le premier » (I Tim. I, 15). C’est la belle doctrine : καλῆϛ διδασκαλίαϛ : « …nourri des paroles de la foi et de la belle doctrine que tu as exactement suivie » (I Tim. IV, 6). Ce sont aussi les « saines instructions sur la foi et l’amour » (II Tim. I, 13). Le dépôt désigne également la foi transmise et enseignée de vive voix par l’épiscope « attaché à la véritable doctrine qui doit être enseignée, afin qu’il soit capable, tant d’exhorter, selon la saine doctrine, que de convaincre ceux qui s’y opposent » (Tt. I, 9).
Ici il convient de se rappeler que la Tradition est une comme l’affirme saint Basile le Grand, avec l’Écriture sainte qui en constitue la norme et la Tradition orale, l’enseignement de maître à disciple, l’enseignement vivant du Seigneur transmis par ses saints Apôtres à leurs successeurs qui, eux-mêmes portent cette Parole de vie de génération en génération. Il n’y a pas deux sources dans la Tradition et il n’y a pas non plus dans l’Orthodoxie chrétienne de dichotomie entre Église enseignante et Église enseignée, comme c’est le cas dans la théologie latine. La Tradition c’est l’Évangile, c’est-à-dire le Christ, qui vient jusqu’à nous par le Saint Esprit et c’est le bien de toute l’Église qui en a la garde.
Enfin, pour terminer sur les noms qui désignent le dépôt de la foi dans les épîtres pauliniennes, c’est la « parole de Vérité τὸν λόγον τῆϛ αληθειας » (II Tim. II, 15b). Tout cela justifie l’exhortation pressante de l’Apôtre de veiller attentivement sur le dépôt à transmettre, auquel on ne peut rien ajouter ni retrancher, les déviations et les hérésies étant toujours des innovations qui finissent par être rejetées par le plérôme de l’Église au motif qu’elles ne sont pas confessées depuis toujours, par tous et partout, selon la règle de la catholicité énoncée par saint Vincent de Lérins.
Venons-en maintenant, après les noms qui le désignent, au contenu de ce dépôt de la foi, car l’enseignement de saint Paul dans les épîtres à Timothée et à Tite ne se limite pas à l’impérieuse nécessité de garder et de transmettre ce dépôt, mais nous apprenons très concrètement quel est le contenu de ce dépôt qui, en fin de compte, résume l’ensemble de la Révélation. Au cœur de ce contenu, il y a la personne du Christ, le Dieu-Homme, le Seigneur et Sauveur : « Car la grâce de Dieu, pour le salut de tous les hommes, a été manifestée ; et elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre, en ce présent siècle, dans la tempérance, dans la justice et dans la piété ; en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tt. II, 11-14a), l’incarnation : « …car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ, homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (I Tim. II, 5), la passion et le salut offert à tous les hommes (I Tim. II, 3 -7), la glorieuse Résurrection : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la race de David… » (II Tim. II, 8) et : « … Jésus Christ, qui a détruit la mort, et mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile… » (II Tim. I, 11), le jugement : « Si nous souffrons avec lui, nous règnerons aussi avec lui ; si nous le renions, il nous reniera aussi ; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle ; il ne peut se renier lui-même » (II Tim. II, 12-13), le mystère jadis caché même aux anges et manifesté lorsque les temps sont advenus, par l’apparition du Sauveur et la prédication des Apôtres « …la puissance de Dieu qui nous a sauvés, et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ avant tous les siècles, et qui a été maintenant manifestée par la venue de notre Sauveur Jésus Christ… » (II Tim. II, 8-10), la justification par la foi et non par les œuvres de la Loi, justification qui doit se manifester très concrètement dans l’observance des commandements du Christ, « afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (Tt. III, 7). Au fond ces énoncés résument le contenu de l’Évangile et du kérygme. Rappelons que si la mise en forme dans leur version définitive de nos quatre évangiles n’est pas encore achevée au moment où ces épîtres pauliniennes ont été envoyées à leurs destinataires, le contenu de la prédication orale de l’Évangile est connu de tous, car l’Évangile a d’abord été fidèlement porté et transmis par la prédication apostolique orale, dont les épîtres de saint Paul se font l’écho, avant d’être constitué en un canon écrit.
Dans le contenu de ce dépôt, la prière, la louange et la glorification de Dieu et du Christ, occupent une place de premier plan. Lorsqu’il parle de la piété, l’Apôtre après avoir dit que « la piété est utile à tout », confirme son affirmation en disant : « Elle est digne de confiance cette parole et mérite d’être pleinement accueillie par tous » (I Tim. IV, 9). Cette expression répétée cinq fois dans le corps de l’épître sert d’introduction ou suit une déclaration solennelle. Saint Paul demande la prière pour tous les hommes : « Je recommande donc, avant toutes choses, qu’on fasse des requêtes, des prières, des supplications et des actions de grâces pour tous les hommes ; pour les rois, et pour ceux qui sont constitués en dignité, afin que nous puissions mener une vie paisible et calme, en toute piété et dignité. Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés, et parviennent à la connaissance de la vérité… » (I Tim. II, 1-4).
Nous avons des doxologies, des fragments d’hymnes de l’Église en prière qui confesse sa foi au Christ triomphant : « Et de l’aveu de tous, le mystère de la piété est grand ; Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire » (I Tim. III, 16), ou encore : « Au Roi des siècles, immortel, invisible, à Dieu seul sage, soient honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen » (I Tim. I, 17). Citons encore : « … le Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible et que nul n’a vu, ni ne peut voir ; à qui soient l’honneur et la puissance éternelle ! Amen » (I Tim. VI, 16). Comment ne pas remarquer ici la proximité avec le langage de saint Jean.
L’Écriture sainte est au cœur du dépôt. Elle nous conduit au Christ qui en est le centre. Elle est divinement inspirée par le Saint Esprit et pour cette raison elle possède une efficacité divine. S’adressant à Timothée, l’Apôtre lui dit : « Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises, et dont tu as été assuré, sachant de qui tu les as apprises, et que dès l’enfance tu connais les saintes Lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus Christ. Toute Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (II Tim. III, 14-17). Quand saint Paul parle de l’Écriture, il s’agit d’abord de l’Ancien Testament, mais nous savons également que du temps même de l’Apôtre on commence à rassembler par écrit les paroles du Seigneur, transmises fidèlement de vive voix. Saint Luc, compagnon et disciple de saint Paul, en rend témoignage : « Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la Parole, il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être soigneusement informé de tout à partir des origines, d’en écrire pour toi un récit ordonné, très honorable Théophile, afin que tu puisses constater la solidité des enseignements que tu as reçus » (Lc. I, 1-4).
D’autre part, on sait par l’Apôtre saint Pierre que les épîtres de saint Paul étaient lues dans les Églises. Sans qu’il le dise formellement, on peut penser, en se référant à de bonnes sources anciennes, que ces épîtres firent l’objet d’une lecture liturgique à l’église, car elles sont manifestement revêtues de l’autorité et du consensus apostoliques : « C’est pourquoi, biens aimés, en attendant ces choses [il s’agit de la venue du Jour de Dieu] efforcez-vous d’être trouvés sans tache et sans reproche devant lui dans la paix. Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien aimé vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée ; et comme il le fait dans toutes ses épîtres, quand il parle de ces choses ; parmi lesquelles il en est de difficiles à entendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres Écritures, à leur propre perdition » (II Pi. III, 14-16).
Le dépôt de la foi ce sont également les mystères que le Christ a donné à son Corps qui est l’Église. Dans l’épître à Tite, l’Apôtre évoque le mystère (sacrement) de la nouvelle naissance par l’eau et l’Esprit : « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint Esprit, qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus Christ notre Sauveur ; afin que justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (Tt. III, 5-7).
S’adressant à Timothée et à Tite, Paul mentionne la hiérarchie au service du peuple royal dans l’Église. C’est au sens propre du terme une diaconie. À Timothée : « Ne néglige pas le charisme de la grâce qui est en toi, qui te fut conféré par une intervention prophétique, accompagnée de l’imposition des mains par le collège des Anciens [presbytres] » (I Tim. IV, 14). Nous savons que l’imposition des mains avec la prière qui l’accompagne, précédée de l’invocation au Saint Esprit sont constitutives du rite de la chirotonie épiscopale, presbytérale et diaconale et ce rite remonte aux Apôtres du Seigneur. Afin de lutter fidèlement pour l’Évangile, l’Apôtre exhorte Timothée en lui disant : « C’est pourquoi je te rappelle d’avoir à raviver le don de Dieu qui t’a été communiqué par l’imposition de mes mains. Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour et de prudence » (II Tim. I, 6).
À Tite : « Si je t’ai laissé en Crète, c’est pour que tu achèves de mettre en ordre de ce qui reste à faire, et que tu établisses des anciens dans chaque ville, suivant que je te l’ai ordonné, s’il s’y trouve quelqu’un qui soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient pas accusés de dérèglement, ni d’insubordination » (Tt. I, 5-6).
Saint Paul donne toute une série de recommandations concernant les épiscopes et les presbytres dont les noms sont parfois utilisés de façon équivalente quant à la dignité et aux devoirs. Nous savons, par l’histoire de l’Église que la différenciation et la délimitation des charges des uns et des autres va s’opérer progressivement. L’important pour ce qui nous occupe ce sont les qualifications qui s’attachent à ces ministères selon ce que dit l’Apôtre. L’épiscope (évêque) qui doit être « irrépréhensible comme économe de Dieu » (Tt. I, 7a) est chargé de présider dans chaque cité, de gouverner l’Église de Dieu comme le dit le discours de saint Paul aux Anciens de l’Église d’Éphèse : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son propre sang » (Ac. XX, 28). Mais les mêmes qualités sont requises des έπίσκοποι (I Tim. III, 1-7) et des πρεσβύτεροι (Tt. I, 5-9), de même pour les diacres (I Tim. III, 8-13).
Enfin, pour terminer sur le contenu du dépôt de la foi, l’Apôtre insiste sur les œuvres bonnes qui sont le témoignage authentique et véridique de la vie en Christ et de la vraie piété. Elles sont les seules vraies richesses qui témoigneront en notre faveur au Jour du jugement : « Les belles œuvres, pareillement, sont manifestes ; même celles qui ne le sont pas ne peuvent rester cachées » (I Tim. V, 25). Elles témoignent de la soumission de notre volonté à celle de Dieu qui nous guide infailliblement. Dans le deuxième chapitre de l’épître à Tite, saint Paul indique bien le combat et l’orientation de cette vie en Christ toute tendue vers le second et glorieux nouvel Avènement : « Car la grâce de Dieu, pour le salut de tous les hommes, a été manifestée ; elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre, en ce présent siècle, dans la tempérance, dans la justice et dans la piété ; en attendant la bienheureuse espérance, de la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres » (Tt. II, 11-14).
Dans la deuxième partie nous verrons de quelle autorité est revêtu ce dépôt de la foi dans l’Église de Dieu, comment il doit être gardé pur de toute atteinte et transmis inaltéré, selon les épîtres de saint Paul à Timothée et à Tite.
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