Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
(Fragment de la lettre pastorale de la fête de la Nativité du Seigneur, 2020)
Chaque année on nous rappelle et on met devant nous, pour la contemplation et l’approfondissement, le mystère de l’incarnation et de la révélation dans le corps du Fils Éternel du Dieu Vivant. Chaque fête de la Nativité du Seigneur constitue une occasion nouvelle et bénie pour accueillir dans notre vie et placer au centre de notre existence, à l’endroit qui Lui convient, le Nouvel Adam, Qui est le fondement du renouvellement de la vie humaine après la chute du Paradis – Jésus Christ, le Sauveur. À chacune de ces occasions nous sommes donc mis devant un choix : celui de continuer à vivre notre vie sans rien changer, ou celui de l’accorder (comme on accorde les instruments d’un orchestre symphonique selon le ton donné par le premier violon) selon l’exemple de vie et selon l’enseignement du Sauveur.
Le contexte où nous nous trouvons – contraints par la pandémie – représente un tournant important dans le cours, ou pour mieux dire dans le tumulte de notre vie, car il nous met dans la situation de renoncer à beaucoup de choses et de ne pas pouvoir nous exprimer ou nous manifester extérieurement, nous obligeant à interrompre notre course habituelle. Seulement, nous ne savons plus ce que cela veut dire de s’arrêter, et surtout, ce qu’il faut faire lorsqu’on s’arrête... Nous ne savons plus nous asseoir tranquillement... Et nous ne savons plus, non plus, réfléchir. Malgré cela, il serait bon de nous arrêter et de réfléchir – mais non pas à nous-mêmes, car en nous il n’y a que stress et épuisement, soucis et inquiétude... Réfléchissons à Celui Dont la Nativité nous est annoncée, Qui, pour nous hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux et a pris chair du Saint Esprit de la Vierge Marie, et s’est fait homme (a pris la nature de l’homme).
Il est Celui annoncé par l’ange de Dieu, dont la voix résonne aussi pour nous, aujourd’hui, nous disant : je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. (Luc 2, 10-11). Par conséquent, peuple chrétien – et tout le peuple de la terre ! – tu n’es pas seul et sans défense devant les difficultés et les épreuves qui sont venues sur toi et sur tout le monde ! Tu n’es plus dans une situation sans issue, car voici qu’est venu dans le monde – et est avec toi tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt. 28, 20) – le Sauveur, le Christ Seigneur !
Le Royaume de Dieu est au-dedans de tous ceux qui ouvrent leur cœur pour y accueillir le Seigneur et pour croire en Lui (Luc 17, 21). Mais cet au-dedans, pour pouvoir être rempli du Royaume de Dieu et de Son Esprit, il doit être rendu limpide, c’est-à-dire il doit être purifié comme on purifie l’argent jusqu’à ce que reste seulement la partie la plus fine, la plus pure et la plus précieuse du métal. Et ceci nous aide à comprendre pourquoi nous, les chrétiens, nous traversons tant de souffrances et épreuves : c’est pour arriver à élargir aussi nos cœurs (2 Cor. 6, 13), pour qu’en eux puisse tenir la Royaume de Dieu.
Si quelqu’un désire encore le Seigneur et la vie qui surgit de Sa parole, de Son Saint Corps et Son Précieux Sang, si quelqu’un est encore joyeux d’invoquer le Nom du Seigneur et aime encore son avènement (2 Tim. 4, 8), si quelqu’un veut encore être sauvé et vivre éternellement avec le Seigneur et Ses Saints, alors qu’il veille sur lui-même (1 Tim. 4, 16), en rachetant le temps, car les jours sont mauvais (Éphés. 5, 16). Qu’il rejette tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, (Hébr. 12, 1) avec tous les soucis du monde et la querelle en paroles, et qu’il refonde sa vie sur la Pierre vivante (1 Pierre 2, 4) – le Christ – en renonçant à lui-même et en se chargeant chaque jour de sa croix (Luc 9, 23), qu’il cherche à passer le reste de sa vie dans la paix et le repentir, afin de se réjouir d’une fin chrétienne, sans douleur, sans honte, dans la paix, et d’une bonne réponse au redoutable jugement du Christ. Qu’il fasse attention, puisque chaque jour peut être le dernier, aussi bien que chaque Liturgie ! Il est temps que toute âme qui désire le Dieu Vivant et le salut se retourne vers le Seigneur, et, du plus profond de son cœur, dise : Viens ! Viens, Seigneur Jésus, et sauve-nous – nous et tout le monde qui est Tien – car nous périssons (Mt. 8, 25) !
Votre père en Christ, qui prie pour vous et vous souhaite tout le bien dans le désir du salut.
† Évêque Silouane de l’Évêché Orthodoxe Roumain d’Italie
Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Le site internet www.apostolia.eu est financé par le gouvernement roumain, par le Departement pour les roumains à l'étranger
Conținutul acestui website nu reprezintă poziția oficială a Departamentului pentru Românii de Pretutindeni
Copyright @ 2008 - 2023 Apostolia. Tous les droits réservés
Publication implementaée par GWP Team