Le baptême est célébré par l’Évêque ou le Prêtre – en cas extrême, par le Diacre également ou même par un laïc; il a lieu par une triple immersion de l’enfant, dans l’eau pure, pendant que sont prononcées les paroles: « Est baptisé le serviteur de Dieu N...au Nom du Père: Amen! du Fils: Amen! du saint Esprit: Amen ! ». Le baptême par effusion ou par aspersion d’eau, comme le font les Catholiques romains, est toléré dans l’Église orthodoxe seulement dans les cas exceptionnels, quand on ne trouve pas suffisamment d’eau, ou si la personne est malade et ne peut supporter l’immersion dans l’eau. Chaque baptisé est accompagné d’un parrain qui confesse la foi dans le Christ en son nom, et qui a l’obligation d’élever son filleul dans la vraie foi.

Les sacrements qui accompagnent le baptême sont l’onction avec le saint Chrême et la sainte Communion: ceux-ci sont administrés après la célébration du baptême à celui qui a été ainsi lavé du péché ancestral et de tout péché accompli jusqu’alors (si le baptisé est un adulte). Par péché ancestral on comprend le péché commis au Paradis par les premiers hommes, quand ils désobéirent au commandement de Dieu. En conséquence de la désobéissance, ils subirent la perte de l’état de béatitude dans lequel Dieu les avait placés lors de la création. Les conséquences de leur péché se sont transmises à leurs descendants, et de la sorte toute la race humaine est devenue esclave du péché. De cet esclavage, l’homme ne pouvait être sauvé que par le sacrifice volontaire de quelqu’un qui n’ait pas péché. Celui-ci a été le Fils de Dieu, qui s’est fait chair sur la terre et s’est immolé, en mourant pour l’homme, pour l’affranchir de la servitude du péché.

En étant baptisé au Nom du Christ, l’homme est lavé du péché et peut jouir du Salut: « Si l’on ne naît pas de l’eau et de l’Esprit, on ne peut entrer au Royaume de Dieu » (Jn 3, 5), car le baptême est la naissance à une vie nouvelle, sans péché. Le baptême ne détruit pourtant pas la tendance au péché avec laquelle tout chrétien est né: celui qui a reçu le baptême doit lutter continuellement pour la détruire, pour pouvoir faire le bien, et pour jouir de tous les bienfaits spirituels que lui accorde l’Église du Christ. À part le baptême d’eau, il existe également le baptême du sang, qu’ont reçu et que reçoivent les martyrs qui ont versé leur sang pour défendre la foi dans le Christ, et qui n’ont pas réussi à recevoir le baptême d’eau. On peut encore parler d’une autre sorte de baptême, appelée baptême de désir, qu’ont reçu les patriarches et les justes de l’ancien Testament avant la venue du Sauveur, qui ont souhaité voir celui qu’annonçait Dieu et sont morts en mettant leur foi dans sa venue (Jn 8, 56). Saint Grégoire de Nazianze énumère plusieurs sortes de baptême: celui de Moïse ou de celui qui a été tiré de l’eau ; de Jean Baptiste ou baptême de repentir ; le baptême du Christ ou de l’Esprit; baptême du sang ou du martyre, baptême des larmes (acquis par le repentir).