Tous les objets utilisés par le prêtre à la prothèse ont un sens symbolique : la patène représente la grotte où Jésus est né, ainsi que le tombeau où Il fut placé ; les voiles avec lesquels le prêtre recouvre la patène et le calice après y avoir versé le vin [et l’eau] représentent les linges dont fut revêtu l’Enfant ainsi que le linceul avec lequel le Christ fut mis au tombeau. La proscomidie se fait dans le mystère ; les portes du sanctuaire restent fermées ; et le prêtre prononce les paroles des prophètes qui ont annoncé la venue du Christ, tandis que les chantres psalmodient les « laudes » et la « doxologie », dans lesquelles Dieu est magnifié.

La LITURGIE DES CATÉCHUMÈNES – ceux qui sont appelés au Baptême – est la deuxième partie de la Divine Liturgie, à laquelle participaient, dans les premiers siècles chrétiens, ceux qui se préparaient à recevoir le Baptême ; c’est pourquoi, dans la première partie de cet office, il n’est question que de l’activité d’enseignement de Jésus, dont le début est marqué par la sortie du prêtre en portant l’Évangile (petite Entrée) : suivent la lecture de L’Apôtre, puis une péricope du Saint Évangile et la prédication ; cette partie de l’office liturgique se conclut par ces paroles du prêtre [ou du diacre] : « Que les catéchumènes se retirent... Nous tous les fidèles, prions le Seigneur... », après quoi, autrefois, les catéchumènes quittaient l’église. Aujourd’hui cette pratique a été plus ou moins abandonnée, puisque dans la communauté chrétienne, le Baptême est célébré généralement peu de temps après la naissance de l’enfant. [Mais, avec la recrudescence de baptêmes d’adultes, il pourrait en être autrement].

La LITURGIE DES FIDÈLESest la plus importante. C’est le point culminant de la célébration, quand, par les prières du prêtre et des fidèles, le Sauveur est présent dans le Saint Sacrifice accompli sur la Sainte Table de l’autel : le pain et le vin, qui y sont posés après la grande Entrée, sont transformés en Corps et Sang du Seigneur, que les fidèles vont recevoir lors de la Sainte Communion. À la base de la Sainte Liturgie est le Saint Sacrifice, sans lequel il ne peut y avoir de consécration, selon la prière du Sauveur Lui-même : « Père... consacre-les dans ta vérité... Pour eux Je me sanctifie moi-même, pour que eux aussi soient saints en vérité » (Jn 17, 1 ; 17, 17 et 17, 19).

La LITURGIE DES DONS PRÉSANCTIFIÉS

Dans l’Église orthodoxe, on célèbre certains jours (mercredi et vendredi), pendant le grand Carême, une liturgie plus courte, appelée Liturgie des Présanctifiés (Λειτουργία τῶν προηγιασμένων δῶρων – leitourghia ton proighiasmenon doron = Liturghia Darurilor mai înainte sfinţite), en slavon prejdeosfeştenie. C’est une combinaison de l’office de Vêpres et de la Divine Liturgie. Dans cette célébration, il manque la consécration des Dons, qui a eu lieu pendant la Liturgie célébrée à l’occasion d’une fête ou du dimanche précédent. Ainsi, la Liturgie des Présanctifiés est en quelque sorte un office de Vêpres dans le cadre duquel les fidèles peuvent recevoir la Sainte Communion préparée au cours d’une célébration antérieure, comme nous l’avons montré. Son auteur est censé être Saint Grégoire le Grand, appelé également le Dialogue, évêque de Rome († 604).