Lorsqu’on m’a parlé pour la première fois du camp de Tismana j’ai hésité. Qu’allais-je faire parmi des enfants de 5 à 12 ans ?

Mais une fois arrivé dans le camp et après avoir commencé à m’impliquer dans l’organisation et dans les jeux des enfants, tous mes soucis ont disparu. Le camp a lieu dans un endroit de conte de fées. Il n’y a pas d’internet, même les téléphones ne captent pas bien. On se détache complètement du monde et de tout ce que représentent les médias et les mauvaises nouvelles, et je peux dire que pendant les dix jours que j’ai passés à Tismana toutes ces choses ne m’ont pas du tout manqué.

La journée commençait par une séance d’exercices physiques qui réveillait tous les enfants et les préparait pour la prière. Après la prière, le petit déjeuner, et après le petit déjeuner, les ateliers: de communication, de peinture, de travaux manuels, de musique et de théâtre. Les enfants ont été invités à choisir un atelier auquel ils allaient participer pendant toute la durée du camp.

Chaque jour, les enfants s’amusaient en réalisant des cartes de voeux ou en apprenant un chant authentique roumain ou en s’appliquant à découvrir et peindre des icônes. On a même pu suivre des compétitions sportives. Et jour après jour, tous devenaient de plus en plus impliqués dans ce qu’ils avaient choisi de faire.

Je tiens à souligner que tous ces enfants vivent dans des pays différents et qu’il n’est pas toujours facile de se faire des amis dans un endroit où l’on est étranger. Le camp de Tismana a offert aux enfants la chance de s’entourer d’amis et d’une atmosphère chaleureuse.

L’un des moments les plus attendus du camp était le jeu « Le petit ange », où chaque enfant était en lien avec un autre à qui il devait envoyer une bonne pensée ou un conseil. Petits ou grands, tous ont participé à ce jeu. Et rien de ce que j’ai ressenti jusqu’à présent ne peut être comparé à la joie sincère de voir les plus petits, qui ne savaient pas écrire, essayer de faire quelque chose pour celui ou celle dont ils avaient la charge. Certains d’entre eux sont allés jusqu’à renoncer à leur dessert pour l’offrir à l’autre.

Les jours et les nuits sont vite passés. Les enfants sont plus unis et plus heureux que jamais.

Son Eminence Joseph (Métropolite de l’Europe Occidentale et Méridionale) nous a fait la joie de sa présence à plusieurs reprises pendant la durée du camp.

Avec les parents et les grands-parents qui se sont joints à nous pendant les quelques dernières heures, nous avons pu assister à un spectacle de théâtre interprété par les enfants de l’atelier de théâtre, et je peux dire que j’ai été très fière de voir que tous avaient dépassé leur trac, ils ont travaillé et ont réussi à donner vie à la petite pièce « Le Sage d’Oz » (une adaptation d’après le roman bien connu Le magicien d’Oz).

La chasse au trésor nous a offert les T-shirts bien mérités qui ont été signés par chacun et que nous allons garder en souvenir.

Les diplômes de participation ont été attribués par Son Eminence Joseph, et avec un chant connu comme « L’hymne du Camp », cette semaine de rêve a pris fin.

Nous sommes partis en pensant que c’était merveilleux; et, en ce qui me concerne, avec le sentiment que même dans les camps où j’étais moi-même enfant il n’y avait pas eu cet émerveillement et cette beauté. J’ai hâte de revenir l’année prochaine et de me réjouir d’autres ateliers et surprises.

Maria Rebrean