Ajouté le: 8 Décembre 2010 L'heure: 15:14

Le bon Dieu („Dumniezău drăguţu...”)

„...Qui pour nous, hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux [...] et S’est fait homme...”

Le bon Dieu („Dumniezău drăguţu...”)

J’ai parfois le sentiment qu’au Noël beaucoup d’entre nous passent à côté de ce qui se passe réellement. On entend dire quelque chose d’assez étrange, comme quoi Dieu vient de naître, mais trop absorbés par les préparations de Noël, on hoche les épaules et, au mieux, on dit quelque chose du genre: « Dieu peut faire tout ce qu’Il veut, donc ce n’est pas étonnant qu’Il descende des cieux sous la forme d’un enfant...». Ceci dit, chacun prépare son Noël à lui: pour quelques‑uns ce sont les cadeaux, pour d’autres le sapin ou les comptines de Noël et pour d’autres encore les chants et les messes de l’Eglise. Néanmoins, combien d’entre nous se demandent encore pour quoi Dieu a‑t‑il voulu se faire homme ?

Nous ne sommes peut‑être pas tous aussi conscients que les saints pères de l’Église du fait qu’à Sa naissance, le Christ, celui qui est consubstantiel au Père, s’est incarné du Saint Esprit et a pris sur Lui tout ce qui incombe à l’être humain. Et que par Sa vie dans le corps et sur la terre, il a renouvelé et sauvé l’homme. Mais nous pourrions peut être mieux comprendre ce qui se passe à la Naissance de notre Seigneur Jésus Christ, si nous nous penchions davantage sur nous mêmes...

Comme il est difficile, quand on est rassasiés, de comprendre le besoin de l’affamé...Ou, quand on fête Noël dans notre paroisse de Rome ou de Paris, entourés d’amis, qu’est ce qu’il est difficile de comprendre l’état d’âme éprouvé par l’étudiant de Caen qui, après la Sainte Liturgie rentre dans sa petite chambre et, tout seul, mange un bout de cozonac tout trempé de larmes; ou l’état d’âme du médecin interne de Châteauroux à qui plus de 100 km le séparent de la plus proche église orthodoxe et qui par ailleurs est de garde la nuit de Noël; ou encore celui de la badante de Catane qui ne peut pas aller à la Liturgie car la famille de la vieille femme dont elle s’occupe lui demande de travailler le jour même de Noël... Il est difficile aussi pour le prêtre d’une grande paroisse, qui a la chance d’entendre plein de chants de Noël, de comprendre l’autre prêtre d’une petite ville du nord de l’Europe qui, avec le peu d’argent qu’il lui reste, achètera du pain et du vin pour la Liturgie de Noël, où il sait bien qu’il n’y aura qu’à peine une vingtaine de personnes... Combien d’entre nous auraient tant d’amour pour renoncer à la fête de Noël avec ses amis ou sa famille, ou à la joie d’aller chanter Noël, afin de se rendre en revanche chez quelqu’un et le consoler dans sa solitude?

La plupart du temps, nous, les hommes, lorsque nous sommes allègres, nous oublions la peine d’autrui. Le Noël nous montre que Dieu, dans Sa gloire, n’oublie jamais la souffrance qu’éprouve l’homme mais, au contraire, « prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes » (Philippiens 2, 7), Il vient vers nous. Le Seigneur et l’Homme Jésus Christ, par tout ce qu’il vit, semble nous dire: “Personne ne vous accueille, personne ne fait attention à vous? Regardez, Moi même Je n’ai pas non plus un endroit où Je puisse naître...Avez‑vous dû quitter votre pays? Moi aussi, étant enfant, J’ai été forcé à fuir le mien... Avez‑vous faim? Moi aussi J’ai été affamé... Êtes‑vous tristes quand vous perdez un être cher? Moi aussi, J’ai pleuré Lazare, mon cher ami... Vous arrive‑t‑il de faire du bien et de recevoir du mal en revanche? C’est ce que J’ai eu Moi même de la part de ceux que J’ai aidés en les guérissant...Est‑ce que vos amis vous trahissent et vous tournent le dos? Mes amis aussi M’ont renié...Avez‑vous mal quand on vous frappe ? Regardez, Moi aussi Je saigne quand Je suis fouetté...Avez‑vous le sentiment que Dieu vous a abandonnés? J’ai ressenti cela Moi même quand j’étais sur la croix... Allez‑vous mourir ? Regardez, Moi aussi Je me fais tuer...”  

Il suffirait que l’on se rappelle de cela, que l’on ose se dire que dans notre solitude et dans notre peine Dieu est à côté de nous et, à ce moment‑là, nos âmes cesseront d’être de glace et, émerveillés, nous dirions nous aussi avec les paysans de Transylvanie: « le bon Dieu... ». Et alors je crois que l’on entendrait nous aussi Sa voix: « Vous paraît‑il parfois que votre vie est un enfer? Je descends Moi‑même aux enfers... et Je ressuscite, pour que vous ressuscitiez vous aussi avec Moi! Je monte aux cieux, à la droite du Père pour que vous voyiez que vous pouvez y être vous aussi! Je vous envoie l’Esprit Saint pour que depuis la terre vous goutiez déjà à la Vie qui vous est préparée au Ciel !» Ainsi nous pourrions comprendre pour quoi la descente sur la terre de notre Seigneur Jésus Christ comme un enfant n’est, en réalité, que le commencement de notre propre ascension au Ciel. Et nous chanterions tous avec l’Église:

Le Christ est né, glorifiez‑Le! Le Christ des Cieux, accueillez‑Le ! Le Christ sur terre, levez vos cœurs !

Bogdan Grecu, Belfast

Le bon Dieu („Dumniezău drăguţu...”)

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