Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Le Sauveur du monde a résumé tous ses commandements particuliers en deux commandements principaux, généraux : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le grand et premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matth. 22, 36-40)
Bien que le commandement d’aimer Dieu soit aussi supérieur au commandement d’aimer l’image de Dieu – l’homme – que Dieu est supérieur à son image, le commandement d’aimer notre prochain sert cependant d’assise au commandement d’aimer Dieu. Si l’on n’a pas posé de fondations c’est en vain que l’on travaille à la construction d’un édifice : sans elles, il ne pourra jamais tenir debout. C’est par l’amour du prochain que nous accédons à l’amour de Dieu. Pour un chrétien, aimer Dieu c’est aimer le Christ (Cf. 1 Jn. 2, 23), et aimer le prochain c’est aimer le Christ dans le prochain. En aimant notre prochain – en l’aimant dans le Seigneur, c’est-à-dire comme le Seigneur nous l’a commandé – nous acquérons l’amour du Christ ; or, aimer le Christ, c’est aimer Dieu.
[…] Sois très attentif à acquérir l’amour du prochain ; c’est sur lui que sont fondés ta vie monastique et ton combat ascétique. Aime ton prochain en suivant les commandements de l’Évangile, et non les impulsions de ton cœur. L’amour implanté par Dieu dans notre nature a été faussé par notre chute et ne peut plus se manifester correctement. Sous aucun prétexte ne le laisse agir librement. Ses œuvres ont perdu de leur pureté, elles sont abominables au regard de Dieu, tel un sacrifice souillé. Ses fruits sont la destruction de l’âme, la mort.
Aime ton prochain de la façon suivante : ne te mets pas en colère contre lui et ne garde aucun sentiment de rancune contre lui ; ne te permets pas de prononcer à son égard des reproches, des injures, des moqueries, ni aucune parole caustique. Pour autant que cela dépende de toi, garde la paix avec lui ; humilie-toi devant lui ; n’essaie pas de te venger de lui, ni directement, ni indirectement. Dans tous les domaines où il est possible de le faire, cède-lui. Perds l’habitude de contredire et de te disputer ; rejette ces deux attitudes comme des signes d’orgueil et d’amour propre. Parle bien de ceux qui disent du mal de toi ; rends le bien pour le mal. Prie pour ceux qui t’accablent par toutes sortes d’affronts, d’outrages, de misères et de persécutions (Cf. Matth. 5, 21-48). Sous aucun prétexte ne condamne quelqu’un, n’essaie même pas de juger si une personne est bonne ou mauvaise, mais fixe ton regard sur le seul homme mauvais dont tu aies à répondre devant Dieu : toi-même.
Saint Ignace Briantchaninov,
« Introduction à la tradition ascétique de l’Église d’Orient – Les miettes du festin » Éditions Présence p. 79-80
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