Ajouté le: 10 Septembre 2009 L'heure: 15:14

« On veut encore une journée ! »

Le camp MOREOM, Neamţ 2009

Vers la fin du camp, Monseigneur Joseph disait à un des animateurs: « J’ai vu ce que les enfants ont écrit pour toi. C’est génial. » Dix jours avant, juste après la cérémonie d’ouverture du camp, chaque participant – enfant ou animateur, avait tiré aux sorts un petit billet ou il y avait marqué le nom d’un autre participant pour lequel il serait dorénavant l’ange gardien. Une des missions des anges gardiens était d’accompagner ceux qui étaient leurs protégés par des messages mis discrètement dans les boites postales – des enveloppes collées sur un mur, qui devenaient ainsi la poste du camp, et ainsi personne ne connaissait l’identité de son ange gardien. Ces messages « géniaux » écrits par un enfant qui protégeait un des animateurs disaient : « Je t’écris, je n’ai rien d’autre à faire ; je te regarde, je te chante, comme ça peut‑être que tu vas sourire »  ou « Tu vas me manquer. Bonne santé, de la part de ton ange gardien » et n’exprimaient autre chose que l’amitié et le respect qui liaient les enfants et les animateurs, la joie et le bonheur qui ont régné dans le camp cette année.

« On veut encore une journée ! »

Entre le 17 et le 28 juillet, la quatrième édition du Camp de Tradition et Spiritualité Orthodoxe organisé par notre Métropole, a réuni, cet année, au Séminaire Théologique  « Veniamin Costachi », près du Monastère de Neamţ, 64 enfants d’origine roumaine de France, Irlande, Italie, Portugal et Roumanie, accompagnés par une équipe d’animateurs encadrée par père Mircea Filip. Les enfants, de 8 à 17 ans, commençaient chaque jour avec la gymnastique de réveil, suivie par la prière du matin et le petit déjeuner, ils participaient après à un des ateliers de peinture d’icone, de théâtre ou d’artisanat (travail manuel). L’après midi était le moment des ateliers de musique, danse et des jeux qui continuaient aussi après le dîner et la prière de soir, jusqu’à l’heure du coucher.

Le programme a donné à tout le monde l’occasion de lier des amitiés ne tenant pas compte de l’âge et du pays, de jouer, de se connaître, d’apprendre beaucoup des nouvelles choses et de prier ensemble. Dans l’atmosphère créée ont trouvé parfaitement leur place les Divines Liturgies et les randonnées dans les montagnes de Neamţ, au skite Icoana et dans la réserve naturelle d’aurochs, les excursions aux monastères d’Agapia, Neamţ, Secu, Sihastria, la montée a pied jusqu’au skite de Sihla et aux grottes de Sainte Théodora, la visite de la forteresse de Neamţ, les jeux avec de l’eau pendant un après‑midi caniculaire, la chasse au trésor, les matchs de football entre l’équipe du camp et l’équipe des élèves du séminaire, la participation  à la traite des moutons avant le grand feu du camp, qui a eu lieu à la bergerie qui était tout proche. Les enfants ont ainsi expérimenté ce que signifie de vivre dans une communauté, ont appris le fait que la joie et le respect sont fortement liés, ont mis en œuvre leur talents et les connaissances qu’ils ont amenés avec eux, ont découvert les traditions et les mœurs de la Moldavie.

La présence des saints dans les icones de la chapelle et de l’église du séminaire, la nature, les bonnes conditions mises à notre disposition par le personnel du Séminaire, le programme du camp, la concentration des sourires, les sanctions amusantes comme les flexions, la capacité des animateurs à redevenir enfants ont aidé ces derniers à s’ouvrir et établir une vraie communication par laquelle ils ont appris tant qu’ils auraient appris par les ateliers. Ainsi,  personne n’a été étonné par le fait que pour la fête de Saint Elie, l’homélie a été faite en partie par Matei qui, à 10 ans, nous raconte la vie du prophète; que le groupe des « français » dit à grande voix « Notre Père » en français, comme Ilinca le fait en italien et Benedict et Sebi en portugais; qu’une fois entrée dans l’église du Monastère d’Agapia et après seulement quelques jours dans l’atelier de peinture, Alexandra s’exclame « c’est comme un musée », en repérant spontanément la différence entre l’icone et les peintures religieuses de N. Grigorescu; qu’Anda remercie pour le fait qu’on lui donne la possibilité de lire un psaume pendant la prière de soir; qu’après quelques jours les enfants renoncent a leur timidité et chantent pendant toutes les prières, encouragés par ce qu’ils ont appris dans l’atelier de musique; que mère Silouana est écoutée avec beaucoup d’attention et étonnement quand elle explique les fresques de l’église et surtout quand elle parle si ouvertement aux enfants, que les plus grands commencent à se poser des questions; que Monseigneur Théophane est beaucoup questionné, avec des questions qui sont très amusantes « pourquoi les moines ont des barbes si longues? » ou très sérieuses « pourquoi il y a des miracles? »; qu’après la préparation nécessaire, ils communient tous à la fête de Saint Pantéléimon; que, en les voyant si beaux chaque soir, en se rassemblant dans la chapelle, on ne peut rien faire que remercier à Dieu et le prier « d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. » (Mathieu 9, 38)

L’ambiance créée pendant les douze jours a été bien résumée par l’adaptation du « Petit Prince », présentée par les enfants de l’atelier théâtre, un spectacle auquel Monseigneur Joseph et mère Silouana Vlad ont participé, ainsi qu’une partie des professeurs du Séminaire. Un jour plus tard, Monseigneur Théophane est arrivé et ils ont admiré ensemble les œuvres des participants dans les deux autres ateliers, peinture et artisanat.

Et, après tout cela, à la fin du camp, dans les couloirs et au réfectoire, ont éclaté les exclamations des enfants « on veut encore une journée! ». La joie que les enfants ont exprimée par ces mots, ainsi que la présence et la bénédiction des évêques, nous donnent l’espoir que, dans l’avenir, on pourra voir une plus grande implication des paroisses de la Métropole, pour qu’on ne puisse plus compter celles présentes dans ce camp (par les enfants ou par les animateurs) sur les doigts des deux mains. Parce qu’il devient plus clair chaque jour qu’ « une simple appartenance sociologique à l’église se révèle insuffisante pour résister aux séductions mensongères du monde1 » et, comme Monseigneur Joseph le disait, dans l’avenir, dans l’Eglise resteront seulement ceux qui ont dedans la flamme de la foi. Et le but de ce camp est de maintenir ou de faire bruler cette flamme.

Bogdan Grecu

Notes:
 
1. Archim. Jacob, « Saint Martin », Apostolia, no. 9, décembre 2008.

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