En ces jours nous sommes à nouveau devant la Croix du Sauveur. Le Christ nous appelle à prendre notre propre croix et à le suivre. Nous pouvons monter avec lui sur la Croix, c’est‑à‑dire crucifier nous aussi le mal qui est en nous, comme Il s’est crucifié pour ce mal, car le Christ nous donne sur la Croix le pouvoir et la grâce de vaincre la puissance et la faiblesse du mal qui affecte la nature humaine. Nous pouvons de même, comme sa Mère et saint Jean, demeurer au pied de la Croix et intercéder pour le monde dont nous faisons partie – nous qui savons ou pouvons chercher, auprès du Sauveur qui est sur la Croix, notre salut et celui du monde.

Nous pouvons également être de ceux qui lui demandent de descendre de la Croix pour croire en lui, qui lui crachent dessus et l’insultent, ne pouvant et ne voulant pas pénétrer le mystère divin de l’humilité et de l’amour du Crucifié.

La Croix est pour nous une provocation et un appel. Comment répondons‑nous au Christ qui nous appelle à prendre notre croix et à le suivre ? Comme le fit le larron, reconnaissons‑le pour le Fils de Dieu qui seul a le pouvoir de donner la vie. Puis, si nous vivons de sa parole, tout le reste nous sera donné en surcroît.

† Le Métropolite Joseph