Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Nous voici en Galilée, une région située dans un pays appelé la Palestine. On disait à cette époque-là que la Galilée était un ravissant coin de la terre. Tout y était réuni, la douceur du climat, la beauté de la nature et la richesse du sol avec de beaux pâturages couverts d’arbres magnifiques.
Seulement en ce temps-là, la Galilée était souvent méprisée par les autres provinces du pays.
D’ailleurs, un certain Nathanaël avait dit : « De Nazareth en Galilée, peut-il sortir quelque chose de bon1 ? Et encore, Nicodème, (qui écouta Jésus avec un grand intérêt et fut malmené par les Pharisiens*) entendit de leur bouche amère cette phrase : « Es-tu de la Galilée, toi aussi2 ? »
Oui, tout ce qui venait de la Galilée était regardé avec mépris par les docteurs de la Loi* qui considéraient ce peuple comme le dernier de tous. Et de plus, ces galiléens ne parlaient même pas la même langue que les autres !
Nazareth était petite, certainement, mais elle fut jugée digne d’une grande grâce !
C’était la ville où habitaient la Vierge Marie et son fiancé, le sage et juste Joseph, lui qui la protégeait de bien des manières. Ils habitaient au cœur de ses ruelles étroites, composées de maisons modestes faites de briques blanchies à la chaux.
Ce jour-là, peu après l’équinoxe* de printemps, lorsque la lumière du soleil allonge les jours et raccourcit le temps de la nuit, Marie se trouvait dans sa maison, en train de réaliser une pelote de fil rouge pour tisser, lorsque soudain apparut sous une apparence humaine, le messager céleste, l’Ange Gabriel, un bâton à la main. Il s’avança vers la chambre intérieure où demeurait Marie, et s’approcha d’elle doucement. Elle n’eut aucune crainte devant cette apparition, car sa foi était grande envers Dieu et elle connaissait, grâce à sa vie de prière la réalité du monde divin.
L’Ange la salua et lui dit :
– Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi3 !
En entendant ces étranges paroles, la Vierge Marie laissa son ouvrage, et resta en silence un moment, se demandant ce que cela signifiait.
Devant son trouble et son étonnement, l’Ange lui dit :
– Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Ne t’étonne pas de mon aspect étrange et de ces paroles de joie, voici que tu concevras et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus4.
Quelles paroles mystérieuses pour la toute humble Marie ! Son visage légèrement incliné laissait apparaître la surprise. Elle ferma les yeux un instant, laissant son cœur ressentir la vérité de ces paroles inouïes. « De quelle façon peut se réaliser en moi un tel mystère ? » s’interrogea la Vierge Marie et dans l’élan de son cœur, elle s’exclama :
– Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?
Ô Toute Pure Marie, ce n’est pas par manque de foi que tu questionnes l’Ange Gabriel. Tu ne mets pas en doute les paroles divines, non bien sûr ! Ton grand étonnement est plein de bon sens !
Alors l’Ange lui fit part du mode nouveau de cette naissance :
– L’Esprit Saint viendra sur toi, qui a été comblée de grâce en préparation de sa venue, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi l’enfant sera saint et sera appelé Fils de Dieu5.
Vraiment, rien n’est impossible à Dieu ! Car là où Il le veut, l’ordre de la nature est complètement transformé ! D’ailleurs nous savons qu’Il peut faire jaillir la vie là où il n’y en a pas…
Quelle annonce inouïe ! Le Saint Esprit va accomplir un miracle ! La Vierge Marie va enfanter, non un simple fils, mais le Fils du Très-Haut, le Fils de Dieu, au nom ineffable et merveilleux, Jésus, c’est-à-dire Sauveur, car il sauvera le monde entier !
Alors la Vierge Marie, désirant de tout son être, de toute sa volonté, que se réalise les paroles divines, que s’accomplisse la volonté de Dieu, baissant humblement son regard, dit à l’Ange Gabriel :
– Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole6 !
Ô Marie, toi que le Seigneur a choisi entre toutes les femmes, tu acceptes en toi librement la venue de la puissance divine. Tu te donnes de tout ton corps et de tout ton cœur à Dieu, pour devenir ainsi la mère de Jésus, notre Seigneur !
Quelle merveille ! À partir de cet instant, s’ouvre dans l’histoire du monde et des hommes le renouvellement de la création et le Salut de toute l’humanité !
Réjouis-toi pleine de grâce, le Seigneur est avec toi !
L’Ange Gabriel salua avec honneur et adoration, le Fils de Dieu qui s’incarnait alors dans le corps de la Vierge Marie, et salua la Mère de Dieu choisie pour porter le Christ et Le mettre au monde. Après avoir annoncé la Bonne Nouvelle, selon le commandement de Dieu, l’Ange Gabriel s’éloigna doucement et disparut. Il retourna près du trône de Dieu, pour louer le Mystère de l’Incarnation* avec toutes les puissances célestes dans une joie ineffable, pour les siècles des siècles.
Marie gardait dans son cœur toutes ces merveilles et le petit enfant Jésus se développait dans la grande douceur de son corps, rempli d’amour et de joie.
Nous aussi, réjouissons-nous de cette merveilleuse Annonce et duOui de Marie, la Toute Sainte Mère de Dieu, car grâce à elle, nous pouvons tous, si nous le désirons ardemment, accueillir dans nos cœurs son Fils, notre Seigneur Jésus Christ !
Tropaire de l’Annonciation
L’Annonciation de notre Très Sainte Mère de Dieu est fêtée le 25 mars.
Découverte de mots nouveaux :
* Pharisiens : Du temps de Jésus Christ, ce sont des Juifs très croyants en Dieu mais qui observaient et pratiquaient la Loi écrite dans la Bible, l’Ancien Testament, de façon très stricte et très rigoureuse.
* Docteurs de la Loi : C’étaient des hommes qui étudiaient et enseignaient aux autres la Loi écrite dans la Bible, l’Ancien Testament.
* Équinoxe : C’est un moment de l’année où la durée du jour est égale à celle de nuit.
* Vertus : Qualités humaines bonnes et aimantes qui sont inspirées par le Saint Esprit, et qui se manifestent aussi dans de bonnes actions.
* Incarnation : Ce mot désigne le fait que le Fils de Dieu a pris chair dans le corps de la Vierge Marie, qu’elle l’a porté en elle jusqu’à sa naissance, où il fut appelé du nom de Jésus.
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