Ajouté le: 10 Mars 2014 L'heure: 15:14

Homme et femme : complémentaires ?

OUI

Selon la nature, le masculin et le féminin sont les deux « côtés » du genre humain (Gn 2, 21-22). En celui-ci, le Créateur a opéré cette distinction, avant de le faire pour d’autres créatures. C’est une complémentarité biologique (XX, XY…) et corporelle ; mais c’est également une complémentarité des âmes : celles-ci, comme les corps, appartiennent à la nature humaine. De plus, elles sont vivifiées par l’unique « souffle » de la Divinité, qui assure le dialogue et la réciprocité des deux genres humains. Individus, personnalités, sont de l’ordre de la nature ; et il y a des dons propres à chaque pôle de l’humanité bipolaire.

La complémentarité naturelle des sexes se reflète dans la culture et l’organisation des sociétés humaines – et de certaines sociétés animales. Elle sert de modèle traditionnel à la relation entre l’humain et le divin : une humanité féminine tendue vers une divinité masculine. Toute comparaison et toute métaphore demeurant approximatives dans ce domaine, l’histoire du Peuple de Dieu est décrite dans la Bible à travers l’image conjugale et amoureuse de l’Épouse et de l’Époux. La vie mystique de chaque croyant a un caractère nuptial (Le Cantique des cantiques). Toutefois, la complémentarité des sexes n’épuise pas la réalité anthropologique, comme le perçoit notre époque ; elle ne justifie en tout cas aucune injustice.

NON

L’anthropologie des Pères de l’Église souligne la transcendance de la personne sur la nature. La personne humaine est à l’image de la Personne divine et appelée à lui ressembler. Or, le Père, le Fils et le saint Esprit ne sont pas complémentaires : Ils s’interpénètrent. Il n’est pas de complémentarité dans la communion trinitaire. Les personnes humaines ne se complètent pas non plus l’une l’autre : elles constituent potentiellement un absolu, qu’elles réalisent par tout leur devenir en union avec la personne divine. Dans un couple, le mari et la femme, en tant que « personnes » (« hypostases »), sont appelés, non pas à se compléter, mais à communier l’un à l’autre, à réaliser au plan humain une image ressemblante de la communion des personnes divines. Au cours de leur évolution, les personnes sont de plus en plus personnelles et les caractères naturels qu’elles assument leur sont progressivement soumis. Aussi le Seigneur enseigne-t-Il que, « à la Résurrection, en effet, on ne prend ni femme, ni mari » (Matt 22, 30). Pourquoi ? Parce que le Royaume est celui de la communion éternelle des personnes en Dieu Lui-même communion de personnes.

PERSPECTIVES

Il ne faut pas se tromper de révolution. La grande nouveauté n’est pas dans la négation de l’altérité et de la complémentarité des sexes – ou dans leur confusion : elle est dans la transcendance de la personne sur la nature. Les justes resplendiront comme le soleil, dit l’Écriture (Sg 3, 7 ; Matt 13, 43), annonçant cette mutation du genre humain, déjà anticipée par le Christ, le Dieu Homme, sur le mont Thabor. Dans le domaine éducatif, qui intéresse tout particulièrement notre temps, on peut faire évoluer la société en promouvant la personne et en l’aidant à s’affranchir des conditionnements de la nature. Mais cela n’est possible qu’en acceptant l’enseignement du Christ. La vraie subversion a été historiquement chrétienne. Et nous aurions tort de laisser le sel de la Tradition s’affadir. Un renouveau théologique et anthropologique rendra au monde contemporain un service exceptionnel.

(source : www.sagesse-orthodoxe.fr)

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