Homélie sur l’accomplissement de la grande prophétie : « semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie » (Is. 53/7)

publicat in Homélies et sermons pe 1 Mars 2013, 16:03

 

St Nikolaï de Zicha, Prologue d’Ochrid

De nombreux siècles auparavant, le prophète Isaïe a prédit le terrible sacrifice au Golgotha. Il vit le Seigneur Jésus, comme de loin, amené tel un agneau à l’abattoir, et de même que celui qui est conduit au pâturage, est sans défense, sans inquiétude et sans esprit de revanche, ainsi était le Seigneur Jésus quand on Le menait au bourreau. Il ne dit pas : « Ne faites pas cela, hommes. » Il ne demanda pas : « Pourquoi me faites‑vous cela ? » Il ne condamna personne. Il ne protesta pas. Il ne Se mit pas en colère. Il ne pensa pas de mal de Ses juges. Quand de la couronne d’épines, Son sang Le trempa, Il garda le silence. Quand Son visage fut couvert de crachats, Il resta silencieux. Quand Sa Croix fut lourde sur le chemin, Il l’endura. Quand Il fut tourmenté par Ses blessures sur la Croix, Il ne se plaignit pas auprès des hommes mais auprès du Père. Quand Il expira, Il leva les yeux et rendit le dernier soupir vers les cieux, non vers la terre. Car la source de Sa force venait des cieux non de la terre. La source de son support était Dieu, non l’homme. Sa véritable maison était le royaume céleste, non le terrestre.

« Voici l’Agneau de Dieu, qui prend sur Lui le péché du monde ! » Telle fut la première exclamation de Jean Baptiste quand il vit le Seigneur. Et voici, cette prophétie fut accomplie au Golgotha. Voici l’Agneau de Dieu qui gît tué et mort sous le fardeau des péchés du monde entier.

Oh, mes frères, ce coûteux sacrifice fut aussi pour nos péchés. Le sang de cet Agneau humble et innocent fut destiné à tous les temps et toutes les générations, du premier homme sur terre au dernier. Le Christ a aussi senti les douleurs sur la Croix pour nos péchés en ce jour même. Il a pleuré à Gethsémané aussi pour notre méchanceté, notre faiblesse, et nos vices. Il a donné Son sang pour nous aussi. Oh, mes frères, ne méprisons pas le prix indicible grâce auquel nous avons été rachetés. A cause de ce sacrifice du Christ, nous avons quelque valeur comme hommes. Sans ce sacrifice – et si nous rejetons ce sacrifice – notre valeur est tenue pour nulle, comme la fumée sans feu et le nuage sans lumière.

O Seigneur à l’incomparable miséricorde, prends aussi pitié de nous ! A Toi gloire et louange à jamais.

Amen.

Trad. de la version de Mother Maria, Anne Monney